Droit

Agde - Le budget Primitif 2007

Acte de prévision, en ce sens qu'il manifeste des intentions de dépenses et par…

Acte de prévision, en ce sens qu’il manifeste des intentions de dépenses et par là même détermine le niveau des recettes à réaliser, le budget primitif est en cela un acte de gestion politique.
Une bonne gestion, c’est avant tout prévoir et anticiper à plus ou moins long terme l’avenir de la cité, pour au minimum en corriger les points qui poseront problème, et surtout pour passer des ambitions aux réalisations. Les images virtuelles et les maquettes c’est bien, si elles se traduisent par du concret.

On ne peut pas dire que les agathois puissent tirer fierté de la moindre réalisation de la ville depuis 6 ans et pour cause, il n’y en a pas.

Confronté à ce préambule plein d’évidences, il convient de se demander en quoi ce budget primitif présenté le 1 février, correspond à cette logique de bon gestionnaire.
Oui il y a une vision à moyen terme, même si c’est la seule annoncée et répétée au cours du Débat d’Orientation Budgétaire et du Budget, c’est qu’il faut diminuer la dette et aussi les impôts.
Soit, ainsi dit c’est bien, même si cela est un peu court et manque d’ambition ! Et a pour seul résultat l’engourdissement de la Ville.
Pour ce qui concerne la dette, l’ennui c’est qu’après quelques années de baisse qui ont suivies un matraquage fiscal incompréhensible, la voilà repartir ( B.P. 2007 dixit) à la hausse et se rapprocher de celle du niveau de 2000. Ce qui était insupportable en 2000, redeviendrait –il vertueux en 2007 ?.
Le plus surprenant pour ce qui concerne le jugement que l’on peut avoir sur la gestion de la municipalité actuelle, peut se résumer en deux chiffres : du Compte Administratif 2000 à celui de 2005 (dernier compte administratif connu), le potentiel fiscal de la Ville a augmenté de 45%, et l’endettement de la Ville n’a diminué lui que de2,53%, entre 2000 et le budget 2007.

Pendant ce temps, il faut chercher avec une très grosse loupe les investissements de développement réalisés par la Ville.
Certes, il y a eu quelques améliorations de la voirie, des goudronnages de route, des entretiens de bâtiments municipaux, des ronds points ornés de maquettes. C’est bien la moindre des choses que nos impôts puissent servir à l’entretien des espaces collectifs et des biens communaux.
Mais pendant ce temps qu’en est-il de la propreté de la Ville, de la collecte des ordures ménagères, de la sécurité au quotidien, du développement économique et culturel, etc. ? La réponse est dans la question.

L‘étonnant c’est cette confrontation cruelle pour la Ville entre une augmentation démesurée et injustifiée des impôts communaux et des emprunts générateurs de moyens d’action d’une part et les projets non réalisés promis chaque année aux agathois ainsi que le niveau de l’endettement actuel, d’autre part.

Pour ce qui concerne les impôts, la baisse annoncée de 1% l’an dernier sur la Taxe d’habitation. et le foncier non bâti, et celle cette année de 2%, bien que bonne à prendre, ne permettent pas que les impôts diminuent, d’autres éléments entrent en jeux dans les mécanismes financiers. Ainsi une baisse de 2% correspondra en fait à une hausse de 1,8% pour le contribuable en 2007.
Ce dernier écoute, mais constate que ses impôts augmentent et qu’il doit payer. Tout le reste n’est que littérature et beaux discours.
Enfin, l’une des constantes de la gestion communale que l’on retrouve dans ce budget, c’est la désagréable habitude qu’elle a de surestimer les investissements à réaliser, presque d’une manière incantatoire, pour pouvoir justifier des augmentations de recettes en impôts (1,8% réels en 2007), et en emprunts (5,22 million d’€ de plus qu’en 06 , soit une augmentation de 38,6%).

Les réalisations n’étant pas au rendez-vous, on se félicite alors du « bénéfice », alors que ce n’est qu’un trop perçu qui devrait être rendu aux agathois. Rendez nous notre argent, pourrions nous dire légitimement.

Une bonne gestion de l’argent publique, c’est être capable d’ajuster les produits financiers aux besoins réels, sans excédents excessifs. On en est bien loin.

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