AGDE POLITIQUE - Gilles d'Ettore largement en tête à l'issue du 1er tour. Analyses et commentaires
Les urnes agathoises ont livré leur verdict en ce soir du 1er tour.Avec 47,20…
Les urnes agathoises ont livré leur verdict en ce soir du 1er tour.
Avec 47,20 %, le maire sortant Gilles d'Ettore arrive très largement en tête et obtenant même son meilleur score depuis qu'il est à la tête de la mairie. Il égale son score réalisé au 2nd tour des élections municipales de 2014 ( 47,90 %) et améliore de 3,5 points son score du 1er tour de 2014 (43,71 %).
La voie tracée pour un 4ème mandat
L'avance est telle pour le maire sortant que la victoire semble lui être acquise au soir du 2nd tour. Le plus jeune des candidats mais aussi le plus expérimenté a tout au long de cette campagne su valoriser son bilan et présenter des projets jugés crédibles par les électeurs pour l'avenir de la commune et notamment pour le cœur de ville.
Des adverses très largement distancés
Le plus confiant de ses adversaires était Thierry Nadal annonçant il y a encore 48 h dans une interview accordée à nos confrères de midi libre qu'il arriverait en tête. Avec 28,40 % des suffrages, le candidat sans étiquette mais classée centre gauche par un média auquel il fait souvent référence, réalise un score que l'on peut juger honorable pour une 1ere participation en tant que tête de liste mais certainement bien en deçà de ses ambitions. Il égale le score réalisé par le divers gauche Fabrice Mur en 2014 mais se retrouve avec presque 20 points de retard sur Gilles d'Ettore. Un écart considérable qui le met dans une situation très inconfortable pour le 2nd tour et disons le, clairement impossible à rattraper.
Son slogan de campagne « Agde, juste, verte, sûre » n'aura pas trouvé l'écho espéré au sein de la population, gêné en cela par la politique sécuritaire du maire sortant avec des résultats qualifiés d'exceptionnels par le Préfet de l'Hérault et la mise en place de mesures écologiques fortes comme l'aire marine protégée agathoise.
Son idée de revenir à la gratuité des parkings associé à ses projets non chiffrés de halles en centre ville et de thalassothérapie n'ont pas été de nature à rassurer un électorat majoritairement de gauche qui ne souhaite pas d'augmentation d'impôts.
Avec 15,67 %, Jean-Louis Cousin, le délégué départemental du RN, est le grand perdant de ce 1er tour. Ne ménageant pourtant pas ses efforts, il avait axé toute sa campagne sur les thèmes nationaux du Rassemblement National invitant même à son dernier meeting, l'une des têtes d'affiche de son parti, Jordan Bardella, Député européen et vice président du RN. Mais une fois de plus, le candidat RN agathois, quel qu'il soit d'ailleurs, n'aura pas su capitaliser le potentiel local du parti qui s'exprime toujours très largement lors des consultations nationales pour mieux s'éteindre à chaque élection locale sur Agde. Jean-Louis Cousin n'aura pas échappé à la règle mais améliore malgré tout de 2,5 points le score réalisé par Alain Lebaube, tête de liste FN en 2014 sur Agde (13,17%).
Les deux dernières listes, représentées par Bertrand de Pontual et Thierry Gaubert auront marqué le pas. Totalisant 7,22 % et 1,51 %, elles ne sont pas en mesure de se maintenir au 2nd tour. Seul Bertrand de Pontual est en position de fusionner. Elles constituent un réservoir de voix potentiel pour le candidat Thierry Nadal mais semble til largement insuffisant. En cumulé, les 3 listes arriveraient tout juste à 37 %, soit à 10 points d'écart du maire sortant. Autant dire que la mission semble impossible pour les forces de gauche. Néanmoins il s'agit là de leur seule carte cohérente à jouer et espérer une représentation la plus large possible au conseil municipal. Les négociations en ce sens ont certainement dû d'ores et déjà commencer.
Autre possibilité, Thierry Nadal peut également choisir l'option de répondre à la main tendue de Jean-Louis Cousin. Mais là encore, non seulement cet attelage pourrait paraitre contre nature aux yeux des électeurs mais surtout voué à l'échec puis l'addition des deux listes serait encore trop faible pour espérer inquiéter le solide Gilles d'Ettore.
Peu importe finalement les combinaisons politiques de ses adversaires, les chiffres démontrent que Gilles d'Ettore s'affiche une nouvelle fois comme l'homme fort de la ville, plébiscité par un électorat qui lui reste fidèle et dont il a considérablement élargi sa base.
Jamais aussi proche d'une élection au 1er tour, il est en mesure d'aborder le 2nd tour de manière tout à fait sereine, auréolé par un plébiscite jamais obtenu jusqu'à présent.