Baisse d’activité de 16,6 % pour Altrad en 2019-2020
En repli, mais toujours solide. Le groupe international Altrad, spécialisé dans les services industriels dans divers secteurs (hydrocarbures, énergie électrique, environnement, construction), observe un recul de 16,6 % du chiffre d’affaires sur l’exercice 2019-2020 (du 1er septembre au 30 août), pourtant pas totalement impacté par le Covid-19 , avec un chiffre d’affaires à 2,58 milliards d’euros, au lieu de 3,1 milliards d’euros sur l’exercice précédent.
Par Hubert VIALATTE.
Les effectifs passent de 42 000 à 35 000 salariés, les postes d’intérimaires ayant joué la variable d’ajustements. « Une centaine de licenciements » ont été actés à travers le monde, précise Mohed Altrad, président et actionnaire majoritaire (78 %).
Acquisition à Abu Dhabi
Mais d’autres indicateurs clés sont encourageants, comme le carnet de commandes, d’un niveau de 3,1 milliards d’euros, dont 1,23 milliard à livrer sur l’exercice 2020-2021. Parmi les contrats de maintenance décrochés, un marché de peinture sur le sous-marin nucléaire Suffren à Cherbourg, pour le Groupe Naval, un renouvellement de contrat de matériel pour soutenir EDF sur ses 8 sites nucléaires au Royaume-Uni, ou un contrat d’arrêt et de maintenance avec Total pour une unité de production flottante au Congo.
L’année 2021, durant laquelle de nombreux groupes devraient connaître des difficultés, pourrait permettre à Altrad de procéder à des acquisitions, son exercice de prédilection. En avril dernier, le groupe a ainsi mis la main sur Adyard (Abu Dhabi), acteur du pétrole (maintenance et construction d’usines) réalisant 100 millions de chiffre d’affaires. « Il y aura forcément des cibles. Il reste à identifier le bon moment et le bon prix. Les négociations sont très longues », confie Mohed Altrad.