BESSAN - L'audace de l'analyse en quatre points par le Groupe "Bessan avec Audace"
L'audace de l'analyse en quatre points Retour sur la satisfaction de Stéphane Pépin-Bonet sur…
L'audace de l'analyse en quatre points
Retour sur la satisfaction de Stéphane Pépin-Bonet
sur le premier tour des régionales à Bessan
Le score de Philippe Saurel à Bessan n'a rien d'une surprise, ni rien d'exceptionnel.
1 – ce n'est pas une surprise, puisque : les recruteurs (têtes de listes) cherchent avant tout des voix, et pour se les assurer, recrutent une bonne part de maires, qui eux cherchent à se faire conforter dans leurs bastions respectifs. Ainsi, ils entretiennent leurs images et leurs marques par leurs candidatures à d'autres scrutins.
2 – ce n'est pas exceptionnel, puisque : les autres maires, co-listiers de Ph-Saurel, enregistrent de bons scores dans leurs communes.
Ainsi, pour rappel : Olivier Brun à Fontès (30,99%) JP-Grand à Castenau-le-Lez (21,91%) Eric Doulcier au Vigan (21%). En outre, des listes concurrentes marquées par des scores en deçà de leurs espérances au niveau départemental et régional ont néanmoins connu des pics locaux du fait de l'implication de maires candidats. Tels sont les cas de Jordan Dartier à Vias (25,26%) et Stéphan Rossignol (38,48%) tous deux co-listiers de Dominique Reynié. Cela démontre que l'ancrage local a un impact sur le scrutin régional.
3 – Surtout, la revendication du Maire de Bessan d'être un facteur d'endiguement au FN est une usurpation.
Voici le rappel des scores du FN : Bessan : 44,88%, Vias : 44,45%, Agde : 45,77%,
St-Thibéry : 47, 14%, Montblanc : 45,44%, Florensac : 41,89%
Observons que les scores FN doublent ceux de Ph-Saurel. Notons surtout que la différence des scores frontistes d'une commune par rapport à l'autre est dérisoire. Alors même que ces chiffres témoignent d'une déferlante FN, le Maire de Bessan semble se complaire dans un satisfecit autocentré et déconnecté de la réalité extérieure. La situation électorale recommande la retenue. Elle interdit toute valorisation, pour le moins déplacée, de son propre score au regard des résultats voisins extrêmement proches.
Si la communication est un outil politique performant, doit-elle vraiment se parer des atours du simulacre, de l'artifice et du divertissement ?La politique est-elle si dévalorisée que « l'action d'un maire » se limite à comparer les scores voisins par les quelques demis pour cents manquants à un adversaire à son apogée ?
4 – Il n'y a de résistance que dans l'action : donc, la « résistance passive » (*) est inefficace, voire contre-productive. Le défaut de consigne de vote de M.Saurel est-il le signe qu'il n'aurait pas obtenu satisfaction au sein d'une liste de fusion de second tour avec Mme Delga ? Ou bien, prend-t-il soin de ménager la droite locale, notamment du côté de Castelnau-le-Lez et de la Grande-Motte ? Bref, effectivement, le Maire de Montpellier est « hors des partis » mais … peut-être soit par amertume (dans le premier cas) soit par prudence (dans le second)
Le Groupe « Bessan avec Audace » au Conseil municipal
* « réssistance passive » : mot du Midi-Libre– pour qualifier la conduite de la liste Ph-Saurel qui ne s'engage pas. S.Pépin-Bonet ajoutant « ne pas donner de consigne de vote pour le second tour » (édition Béziers 8 décembre 2015, page 3)