CAP D'AGDE - LA GAZETTE DE LA SELECTIVE INTERLIGUE D’AUTOMNE EN OPTIMIST - N°4
Enfin !... Décision avait été prise hier soir de faire partir les courses plus tôt…
Enfin !…
Décision avait été prise hier soir de faire partir les courses plus tôt aujourd’hui – à 9h30 au lieu de 10h30 à l’origine – pour se donner toutes les chances de valider la Sélective en ce dernier jour de compétition. Mais ce matin, alors qu’une fenêtre météo s’annonçait favorable entre 10h et 13h, le vent avait décidé de faire la grasse matinée, prolongeant le suspens…
Après le départ des Minimes / Cadets à 9h45 dans de faibles conditions, la manche s’est terminée dans un vent évanescent, permettant malgré tout de terminer la première manche de la SILA.
Pour les Benjamins, l’absence totale de vent a contraint le Comité de course d’annuler la manche en cours.
Enfin Eole s’est réveillé en toute fin de matinée en soufflant une légère brise d’est de 8 / 10 nœuds.
Se sont alors enchaînées les manches, pour la plus grande joie des coureurs, avec au total 5 courses pour les Minimes / Cadets, et 4 pour les Benjamins.
Malgré des conditions sportives difficiles, mais idylliques au niveau soleil et températures, l’équipe d’organisation, aidée de tous les bénévoles, se sera employé à proposer le meilleur afin que les coureurs et les accompagnateurs vivent ce championnat en toute convivialité.
Le mot de la fin sera pour souhaiter d’accueillir le plus grand nombre d’entre vous au Cap d’Agde du 8 au 14 avril 2017, pour la Coupe Internationale de Printemps Optimist.
Portraits croisés, le Centre Nautique du Cap d’Agde en point commun
Olivier LOUP est au Cap d’Agde aujourd’hui en tant qu’accompagnateur de sa fille Margot, 13 ans. Jusque là, rien de plus normal… Ils sont venus de Metz le samedi 22 octobre dernier avec 3 autres coureurs de Strasbourg et Mulhouse, histoire de profiter pleinement d’une semaine d’entraînement avant la SILA.
Mais pour Olivier, originaire d’Agde, c’est aussi un retour aux
sources et en enfance. En effet, c’est ici qu’il a commencé la voile,
grâce à l’école primaire qui envoyait régulièrement ses élèves
prendre des cours de voile pendant une dizaine de semaines par
an. La suite l’a mené à l’Ecole de Voile municipale alors dirigée par
Christian Laval, où il passait des journées entières. Il en garde le souvenir d’y avoir tout appris de la voile.
Logiquement, il passe son diplôme de moniteur fédéral au début des années 90, et pendant deux saisons, il exercera en tant que moniteur, avec Laurent Bourriquel, actuel Directeur du Centre Nautique. La SILA marque ainsi leurs retrouvailles.
Côté compétition, il a couru jusqu’en 1995 en Europe puis en Laser. Aujourd’hui, c’est Margot qui a repris le flambeau de la course, en Minime sur Optimist. Ses 4 autres cousins font également de la voile, sous l’œil fier et tendre de leur grand-père, Jean-Pierre, qui habite toujours à Agde et qui a probablement contribué à leur donner le goût du large en les emmenant sur son voilier habitable. Bon sang ne saurait mentir…
Renaud CHAVARRIA est né à Béziers. Son premier contact avec la mer remonte à ses 5 ans, lorsqu’il guettait le signal de la lumière sous la porte de sa chambre aux aurores pour se lever et partir avec son père pêcher sur une barque.
Il fréquentera le Centre Nautique du Cap d’Agde en tant qu’élève et fera du catamaran de sport à 16 ans. Son Brevet de moniteur fédéral en poche, il travaillera en tant que saisonnier à 18 ans, toujours au Centre Nautique. Il poursuit la compétition en monotypie en First Class 8 et Surprise.
En 2009 et 2010, changement de braquet, il partagera l’enrichissante expérience sportive et humaine du championnat IRC sur « Zulu », un Sun Fast 3200. Définitivement conquis, il acquiert son premier bateau de course au large, un mini 6,50, le « karting de la mer », avec lequel il traverse l’Atlantique en solitaire, au départ de la Rochelle. Après l’étape de Madère, et alors qu’il est bien placé dans la course, il démâte au large de Canaries, et n’atteindra malheureusement pas l’arrivée à Salvador de Bahia au Brésil, et rentrera sans assistance, sous gréement de fortune, déçu mais philosophe…
En 2012, la Transat Québec Saint-Malo lui laisse de formidables souvenirs de paysages exceptionnels et une expérience inoubliable qui le poussent à l’achat d’un 12 mètres à bord duquel lequel il part pendant 3 ans avec sa compagne. Ils totalisent à ce jour 4 traversées de l’Atlantique en double. Ces deux dernières années, son bateau est devenu son outil de travail, proposant des croisières au départ des Antilles vers les Grenadines en hiver, en Corse l’été.
Son rêve est de boucler un tour du monde, mais en attendant de le concrétiser, il a rejoint avec plaisir cet été l’équipe de moniteurs du Centre Nautique du Cap d’Agde, d’où sa présence sur la SILA, car une sirène a débarqué dans sa vie de marin : un petite Emy, née en mai dernier.