Castelnau-le-Lez : ils approvisionnaient le centre-ville, 2 dealers écopent de 18 mois de prison ferme
Deux dealers de cocaïne et de cannabis qui officiaient à Castelnau-le-Lez, au carrefour de l'avenue du Jeu-de-Mail et de l'avenue de la Moutte, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Montpellier le lundi 6 mars.
Rappel des faits
La plateforme de signalement Internet avait enregistré en milieu d’année 2022 une information concernant un trafic de stupéfiants qui se serait déroulé à Castelnau-le-Lez. Dans un premier temps, la brigade territoriale de Castelnau avait été saisie des investigations, avant que la brigade de recherche ne prenne le relais. Le renseignement avait été confirmé.
Les enquêteurs avaient établi que deux individus de 20 ans avaient monté un point de deal et de livraison situé à mi-chemin entre le collège Frédéric-Bazille et le lycée agricole Honoré-de-Balzac. Ils rabattaient leurs clients sur la voie publique, faisaient de la publicité pour leur commerce illicite par voie de flyers, avaient ouvert un compte Snapchat pour attirer la clientèle, et offraient même des cadeaux pour récompenser leurs gros acheteurs.
Des perquisitions fructueuses
L’enquête préliminaire avait mené à une opération judiciaire le 31 janvier 2023. Les deux mis en cause avaient été interpellés sur la voie publique par le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie nationale (PSIG) dans la zone du point de deal, à hauteur d’un petit centre commercial situé entre l’avenue du Jeu-de-Mail et l’avenue de la Moutte, non loin de la mairie. Remis aux enquêteurs de la brigade de recherche pour les gardes à vue, les suspects avaient été auditionnés, ainsi qu’une quinzaine de consommateurs.
Lors des perquisitions, de la cocaïne, de la résine de cannabis, de l’herbe de cannabis, une arme de poing, un sac contrefait Louis Vuitton, 2 500 euros en espèces et une comptabilité par semaine avaient été découverts. La comptabilité avait révélé un montant de transactions de plus de 6 000 euros sur quinze jours.
18 mois de prison ferme
Déférés le 3 février 2023 devant la procureure de la République Caroline Chambon, les mis en cause avaient fait l’objet d’un mandat de dépôt. Ils devaient répondre des chefs d’accusation de transport, détention, offre, acquisition, emploi et détention de stupéfiants. L’un des deux était accusé de détention non autorisée d’arme.
Ils ont été jugés en comparution immédiate lundi par le tribunal correctionnel. La procureure avait requis trois années d’emprisonnement pour les deux trafiquants. Le tribunal les a finalement condamnés à 24 mois de prison dont 6 avec sursis. Les deux hommes sont donc maintenus en détention, avec une obligation de soin et de travail ou de formation.