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Cueillette d’essaims d’abeilles - Recherche de terrain en Pays Agathois

Chaque année dès le mois de mars, les apiculteurs sont mis à contribution par…

Chaque année dès le mois de mars, les apiculteurs sont mis à contribution par les habitants des communes, les pompiers, les services de Police et de Gendarmerie, etc. pour la cueillette d’essaims d’abeilles.

L’essaimage c’est la multiplication des colonies d’abeilles, consistant dans l’émigration d’une partie de la population. Si il y a 3.600 ans que les Egyptiens ont commencé à fidéliser, tant bien que mal, les abeilles, il n’en est pas moins vrai que nous ne pouvons, même de nos jours, parler de domestication de l’abeille. Dès qu’une jeune reine naît à l’intérieur d’une colonie, il y a conflit entre elle et la vieille reine. L’une des deux doit partir, ce qui conduit à l’essaimage.

Les apiculteurs ne peuvent que tenter de limiter les causes de l’essaimage. Pour se faire ils offrent plus de place à l’intérieur de la ruche pour que la reine puisse y pondre. Ils veillent à ce qu’il n’y ait pas trop d’abeilles dans la ruche et pour se faire, ils procèdent par exemple à des divisions de colonies. Ils ajoutent un compartiment (hausse) garni de cadres de cire au dessus du corps de ruche (habitat des abeilles) pour l’emmagasinement du nectar que les abeilles transformeront en miel. Il leur faut également lorsque la température s’élève, aérer les ruches dans lesquelles les abeilles s’efforcent de maintenir une température de 34 à 35° C. (hiver comme été), etc. Mais lorsque les abeilles décident de déserter leur ruche pour aller se suspendre (en grappe) ailleurs, rien ne peut les arrêter.

En France le taux d’essaimage varie de 30 à 50%. Sur 10 ruches 4 ou 5 essaiment et c’est la production de miel qui s’en ressent.

De plus, il faut savoir que la reproduction par essaimage naturel, n’est pas la meilleure. Seuls 25% de ces essaims survivent jusqu’à la saison suivante, du fait que ce sont des essaims dits «primaires » c’est-à-dire ceux qui se sont formés autour de la vieille reine. Ceux qui passent ce cap, ont une longévité plus longue et leurs reines peuvent avoir une espérance de vie de 5 années. Ces essaims ont alors une jeune reine née de l’année. On les désigne essaims secondaires, tertiaires, etc.

Quoi qu’il en soit, hormis les débutants qui cherchent à se faire la main, les apiculteurs sortant des ruchers écoles et les plus chevronnés préfèrent de loin élever leurs propres abeilles et créer leurs propres des essaims que l’on dit « artificiels ». Ça leur évite des déplacements pour la cueillette d’essaims ; des pertes de temps ; un nourrissement important dans le but de reconstituer les colonies ; des traitements coûteux notamment contre varroa « Jacobsoni » ou « destructor » petit parasite en forme de crabe dont la femelle pond sur le couvain d’abeilles pour que ses nombreuses progénitures s’en nourrissent.

Enfin selon leur race les abeilles sont plus ou moins essaimeuses et un jour ou l’autre et parfois même le jour de leur cueillette, certains essaims désertent de nouveau la ruche.

L’essaim naturel dans la nature a une chance de survie qui n’excède pas les 50%.

Mais ce qui préoccupe surtout les apiculteurs c’est de savoir où conduire l’essaim naturel qui peut être porteur d’une maladie, comme par exemple les loques et notamment celle dite américaine, maladie dont les spores peuvent vivre entre 35 à 40 ans, et sont résistant à tous les traitements (flamme du chalumeau, eau de javel, etc.). Ce qui conduit obligatoirement les apiculteurs à brûler toutes les ruches qui en sont atteintes.

C’est la raison pour laquelle, le Rucher Ecole de l’Abeille Héraultaise en Agde, recherche des terrains inoccupés d’Agde, Vias, Bessan, Florensac, Marseillan, Saint Thibéry, pour y déposer les essaims récoltés. Bien évidemment, ces emplacements ne doivent pas se trouver dans des zones à risques.

Les préparatifs de la saison apicole 2011 ont commencé en août 2010.

Sauvons les abeilles car si elles venaient à disparaître de la surface de la terre, l’homme n’aurait plus que 4 années à vivre. Sans elle, plus de pollinisation, plus d’herbe, plus d’animaux, plus d’hommes.

Pierre FRIAND

Enseignant et responsable

Du Rucher École de l’Abeille Héraultaise en Agde

Tél. 06.30.66.35.75

Mail : pierre.friand@neuf.fr

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