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Culture / Pounkie, artiste montpelliéraine en devenir

Son univers attachant, lié au monde de l’enfance, séduit aussi bien les enfants que…

Son univers attachant, lié au monde de l’enfance, séduit aussi bien les enfants que les adultes. Audrey Bossuat, dite Pounkie, photographie des saynètes intrigantes dont les personnages principaux sont des poupées et des jouets de designers. Une impression d’étrangeté mêlée de nostalgie s’en dégage. Installée à Montpellier, son parcours illustre à merveille le nouveau mode d’émergence et de reconnaissance des créateurs actuels, via les réseaux sociaux. Créatrice de petits univers, Pounkie hésite encore à se revendiquer photographe. Interview d’une artiste en devenir. 

Une collection à l’origine d’un changement de vocation

« Complètement autodidacte dans ce domaine, je n’ai pas suivi de formation photo. J’ai débuté la photo un peu par hasard. Tout a commencé par une collection de jouets vintage, collection qui s’est étendue avec des Designers Toys (jouets de collection « pour adultes » qui sont pour la plupart « designés » par des graffeurs, illustrateurs, etc.), et des Dolls (poupées dites de collection comme les Pullip et les Blythe, issues plutôt de l’univers de l’animation et du manga). Puis, durant une nuit d’insomnie, en 2006, au lieu de peindre comme j’en avais l’habitude à cette époque, j’ai fait des photos de quelques jouets mis en situation de « scène de vie ». Femme-enfant, j’ai continué sur cette lancée pour mon seul plaisir. J’ai complètement abandonné la peinture et me suis consacrée à ces petites mises en scène. »

Publications, réseaux sociaux et expositions

« Mon entourage a commencé à s’y intéresser. Pour m’encourager à continuer, une photo a été envoyée à un magazine de Street Art, GraffitiArt, qui l’a publiée. Je me suis rendu compte que cette passion pouvait intéresser d’autres personnes. J’ai donc créé une galerie photo sur le site de partage de photos Flickr en 2008. De là ont découlé des propositions de publications dans des livres et magazines dédiés à l’univers du jouet et /ou du Street Art (en France, au Japon et aux Etats-Unis), mais aussi pour d’autres genres de photos (portraits, paysages, autoportraits, etc.). En 2010, j’ai créé une page Facebook, ce qui a généré plusieurs propositions d’expositions. Après avoir refusé pendant un an car je ne me sentais pas assez confiante, je me suis laissé convaincre de faire une première exposition, puis une seconde, puis une troisième, etc. »

Ses sources d’inspiration

« Il y en a beaucoup : cela va de mon prof de dessin du collège, en passant par le Street Art, l’univers de Tim Burton, la littérature, mais aussi les simples situations de la vie. Mes propres émotions sont également des facteurs importants (joie, tristesse, colère, peur). »

Un univers

« J’ai fait quelques séries, telles que [L’absurde selon Quentin], Sorry, illustré des dictons, réalisé des autoportraits, et créé une série avec mon premier modèle humain : [.]. J’ai aussi fait ce que j’appelle des histoires muettes, constituées de 2 ou 3 photos racontant une histoire, ou des diptyques, triptyques… »

Des ambiances

« Ce que je cherche à capter est différent selon les photos. Cela peut être tout simplement une idée de couleur, un sentiment, un feeling instantané, qui ensuite transcrit un moment. Une émotion-imagination laissée à la libre interprétation du ‘ regardeur ’. »

Propos recueillis par Virginie MOREAU

Pounkie expose au restaurant Chez Ouam, jusqu’au 25 mars 2015. (Restaurant « Chez Ouam » – 5, rue Alexandre-Cabanel – Montpellier).

> Pour découvrir l’univers de Pounkie :
https://www.facebook.com/pages/Les-Petites-Photos-de-Pounkie/124811690911637
http://www.flickr.com/photos/pounkie/

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