DANSE " PINK" : « FRACAS », DE CORPS DE CŒUR…. ET D AME
Il n’est de vrai bonheur que lorsqu’il est partagé. Celui que, ce week-end au…
Il n’est de vrai bonheur que lorsqu’il est partagé. Celui que, ce week-end au Palais des Congrès, ont vécu ensemble acteurs et spectateurs de « FRACAS », le spectacle de fin d’année de l’école de danse « Pink », fait partie de ces instants rares et privilégiés.
Fracassante, la chorégraphie proposée par Brigitte Jaime et confiée sur scène à la passion de ses élèves, l’a été un plus d’un titre. On connaissait déjà le niveau d’exigence qui fait la réputation de cette école. Mais force est de reconnaître que, pour ce nouveau défirelevé par les danseurs de « Pink », un seuil inégalé jusqu’alors à été atteint.
L’enjeu chorégraphique n’était pourtant pas aisé, qui, avec un tel « Fracas », entendait dire combien le corps est une histoire, une alchimie de souffrances et de joies, un « outil » précieux capable d’inventer et d’apprivoiser le geste, de le voir mettre en perspective les fragilités les plus secrètes et les sentiments les plus forts. Au risque de surprendre, de dérouter. Au risque surtout de fasciner tout un public. Ce fut le cas.
Pour y parvenir Brigitte Jaime avait tissé une toile musicale puisant à nouveau dans un cocktail dentelé de répertoire classique et de musique contemporaine. Elle s’était aussi à nouveau assurée la précieuse complicité de Gilles Drouard, façonneur de lumières au sommet d’un art tout en nuances et tendresses.
Mais, lorsque la salle du Palais des Congrès fut plongée dans l’obscurité, ce sont bien les élèves et eux seuls qui durent relever le défi, confrontés à leur envie de donner le meilleur d’eux-mêmes, de danser jusqu’au bout de leur âme et de capter tous les regards. Plus encore que les années précédentes, des plus jeunes aux danseurs les plus confirmés, « Pink », lequ’une seule et même entité. Muée par une même énergie, celle d’offrir des secrets de vie par la seule grâce de corps libres et généreux. Un niveau de technicité digne d’une compagnie professionnelle, mais aussi toujours alimentée par la passion et le plaisir, par la seule joie de danser, pour l’autre et avec l’autre.
A n’en pas douter « Fracas » comptera parmi les pages d’exception du livre que Brigitte Jaime et ses élèves écrivent au vent des années qui passent. Le public ne s’y est pas trompé, comme envouté par ces « instants de vie » prenant soudain corps et âme sous ses yeux.
« Fracas » d’existence, « Fracas » de cœur. Et dans les yeux de tous ces danseurs cette lumière intérieure qui après voir ébloui les spectateurs, brulera encore longtemps dans leurs parcours de vie.
Photo Cyril MONTELS