Bédarieux - Le corps retrouvé sous la dalle est "probablement" celui d'Aurélie VAQUIER
Un corps a été retrouvé dissimulé sous une dalle de béton au domicile d'Aurélie Vaquier ce mercredi 7 avril 2021. La présence d’un tatouage très reconnaissable et d’un piercing laisse penser qu'il s'agit du corps d'Aurélie.
Mise à jour 7 avril 19h15
Avec l’aide d’un chien de recherche de personnes disparues ainsi que d’un « géoradar », un corps sans vie a été retrouvé par des militaires de la compagnie de gendarmerie de Béziers, de la section de recherches de Montpellier et de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) sous une dalle de béton au domicile d’Aurélie Vaquier.
“Le parquet de Béziers s’est rendu sur place avec le magistrat instructeur, désormais saisi également de faits de meurtre et non plus seulement d’enlèvement et séquestration.”
précise Raphaël Balland, le Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, dans un communiqué.
Le corps “probablement” identifié
Les techniciens en investigation criminelle du groupement de gendarmerie de Montpellier ont procédé à l’extraction méticuleuse de celui-ci, a-t-on appris ce mercredi 7 avril à 13h59. Contrairement à ce que certains médias ont pu indiquer, aucune identification formelle du corps n’avait été encore été annoncée à l’heure où nous écrivions cet article (mercredi 7 avril à 16h23). Ce n’est qu’à 19h10 que le parquet de Béziers a communiqué sur la probable identification du corps d’Aurélie VAQUIER portée disparue depuis le 23 février 2021.
Les techniciens en investigation criminelle du groupement de la gendarmerie de Montpellier ont en effet, procédé à l’extraction méticuleuse du corps qui s’est terminée en milieu d’après-midi en présence d’un médecin légiste qui a pu faire un premier examen du corps. La présence d’un tatouage très reconnaissable et d’un piercing laisse penser qu’il s’agit du corps d’Aurélie, indique le parquet qui reste prudent dans cette annonce, dans l’attente des résultats de l’autopsie (avec prélèvement d’ADN) et du scanner du corps qui seront pratiqués probablement demain par l’institut médico-légal de Montpellier.
Dans le même temps, les gendarmes de la section de recherches de Montpellier ont notifié au compagnon d’Aurélie Vaquier, placé en garde à vue en fin de matinée, qu’il était susceptible de se voir reprocher des faits d’enlèvement, séquestration et meurtre. Toutefois, aucun autre élément ne sera communiqué à la presse avant l’issue de la garde à vue d’une durée maximale de 48 heures, a indiqué le Procureur de la République, Raphaël BALLAND.
Ce vendredi 9 avril, une conférence de presse est en effet, prévue “à l’issue de la garde à vue et d’une éventuelle présentation du compagnon devant le magistrat instructeur”, a confirmé le procureur.
Cette photo d’Aurélie Vaquier, du temps de la joie, figure encore sur son profil Facebook.
Rappel des faits
Le mardi 23 février 2021, le compagnon d’Aurélie Vaquier avait averti la gendarmerie de Bédarieux de la disparition inquiétante de sa campagne, âgée de 38 ans et demeurant avec lui à Bédarieux. Soit quasiment un mois après sa disparition, qui datait du 28 janvier 2021, selon lui. La présumée disparue aurait quitté le domicile conjugal sans aucun moyen de paiement ou de locomotion, emportant avec elle uniquement son téléphone portable et quelques vêtements.
Une enquête pour disparition inquiétante avait été immédiatement ouverte par le parquet de Béziers. La brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Béziers s’était chargée de l’enquête, épaulée par la communauté de brigades de Bédarieux. Les recherches sur le terrain, associées à des battues organisées par la famille et les amis d’Aurélie Vaquier, et les premières investigations menées par les enquêteurs n’avaient pas permis de retrouver la disparue ni de déterminer les circonstances de cette disparition.
Le 1er mars 2021, le parquet de Béziers avait ouvert une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration ». L’enquête avait été confiée à la section de recherches de Montpellier. Un groupe de travail composé de 10 gendarmes avait travaillé à plein temps sur ce dossier, sous l’autorité du magistrat instructeur.
On n’ose imaginer la conclusion de cette bien sordide affaire. Mais au vu de la découverte du corps enfoui sous une dalle de béton au domicile d’Aurélie Vaquier, et des signes distinctifs observés sur le corps de la victime, l’issue tragique de ce drame conjugal ne semble malheureusement plus faire de doute.