Développement personnel : apprendre à lâcher-prise pour ne plus souffrir de son perfectionnisme
Les personnes perfectionnistes se sentent parfois incomprises. Par souci de bien faire, elles se mettent parfois à dos leur partenaire, leurs enfants ou leurs collègues de travail. Petits conseils pour ne garder que les qualités du perfectionnisme, mais pas les défauts, ni les souffrances qui y sont liées…
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Le perfectionnisme, qualité ou défaut ?
Le perfectionnisme peut revêtir deux formes. Le perfectionnisme est dit sain s’il motive la personne à progresser, à se dépasser, à donner le meilleur d’elle-même. Mais il est malsain ou pathologique s’il empêche la personne de prendre des initiatives, par peur de l’échec, ou s’il la pousse à être castratrice envers les autres.
Les personnes perfectionnistes, particulièrement exigeantes avec elles-mêmes, sont en général fiables au travail, en amour et en amitié. Rigoureuses, elles aiment les choses cadrées, le professionnalisme, que le ménage soit bien fait et le comportement irréprochable. Mais ce qui est une qualité peut vite devenir étouffant pour l’entourage, qui peut subir l’excès d’exigence et finir par se lasser.
Le perfectionniste a besoin de contrôler ce qui l’entoure pour se rassurer. Il se contrôle, mais a aussi parfois tendance à contrôler ce que font les autres. On l’entend parfois des phrases du style : “ce n’est pas suffisant”, “cela manque de qualité”, “le ménage laisse à désirer”. Une personne qui emploie une femme de ménage aura tendance à passer derrière elle pour parfaire son travail. Un cadre vérifiera que le travail a été bien fait par son subordonné jusque dans les moindres détails. Le perfectionniste peine parfois à accorder sa confiance pleine et entière.
Pourquoi juguler le perfectionnisme pathologique ?
Un perfectionniste est rarement enclin à se satisfaire de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Il se juge, se dénigre, éprouve de la honte s’il n’a pas été parfait dans telle situation ou s’il n’a pas eu la répartie suffisante dans telle autre. L’avantage majeur de se défaire de son perfectionnisme est que l’on apprend à s’aimer !
Les autres avantages sont nombreux : on est plus détendu, les relations au travail et à la maison sont plus harmonieuses, on ne craint plus l’échec, on est moins attentif au regard des autres et moins dépendant de leur jugement.
Comment combattre un perfectionnisme excessif ?
Plusieurs solutions existent, pour autant que l’on veuille réellement faire un travail sur soi.
Le premier conseil à appliquer est de lâcher prise et d’apprendre à relativiser. La Terre ne cessera pas de tourner si vous ne faites pas telle remarque désagréable ou si vous avez un peu manqué de rigueur. Tout contrôler nécessite beaucoup d’énergie. Autant garder votre énergie pour faire avancer vos projets.
Pratiquer un exercice de respiration consciente (de cohérence cardiaque, avec l’aide d’une application si l’on n’y parvient pas seul) peut être d’une grande aide pour relativiser quand on s’apprête à lancer une remarque acerbe à un proche ou un collègue, à critiquer quelqu’un ou à se juger.
Autre petit truc, se dire que l’erreur est humaine. Se pardonner ou pardonner à l’autre d’avoir échoué permet de développer l’indulgence et la bienveillance et d’éloigner l’envie de réagir négativement à chaud.
Si l’on dispose d’un endroit calme (un bureau au travail, une pièce loin de toute agitation dans la maison), on peut essayer de visualiser des choses positives, ou se réfugier mentalement dans un lieu que l’on affectionne et où l’on se sent bien. On peut également sortir prendre l’air et marcher un peu. Ainsi, au retour, un problème qui semblait majeur peut sembler plus insignifiant.
S’auto-encourager et encourager les personnes qui nous entourent peut progressivement prendre le pas sur les comportements négatifs ou jusqu’au-boutistes que l’on aurait habituellement eu tendance à développer. Quand on prend l’habitude de féliciter les autres pour ce qu’ils ont réussi à entreprendre ou de s’auto-féliciter quand on obtient une petite victoire, progressivement, le cerveau pense plus souvent de façon positive et brise les chaînes du perfectionnisme à outrance.
Pratiquer l’humour peut aussi aider à moins prendre la vie au sérieux et à abandonner le besoin de tout contrôler pour que tout soit parfait.
Etablir une liste de ses peurs ou de ses croyances peut contribuer à prendre conscience que le perfectionnisme s’est construit en les prenant pour bases. Par exemple, avoir peur de perdre son emploi peut entraîner une personne à être tellement perfectionniste et attentive aux détails qu’elle prendra du retard dans le rendu d’un dossier. Ou croire que l’on ne plaît pas peut conduire à avoir recours de façon excessive à la chirurgie esthétique…
Quelques ouvrages de référence pour lâcher prise
Si vous êtes convaincu(e) de la nécessité de devenir moins perfectionniste pour votre propre bien-être et celui des autres, voici quelques ouvrages de développement personnel qui pourraient vous soutenir dans votre démarche :
• Foutez-vous la paix ! de Fabrice Midal (Pocket)
• L’Apprentissage de l’imperfection de Tal Ben Shahar (Pocket)
• 21 jours pour lâcher prise, c’est parti ! de Chloé Mason (éditions Jouvence).