Du tollé rance vers la tolérance ! ... par Claude MARAIS
La lecture des commentaires concernant le grève des postiers m'a laissé un sentiment d'amertume.…
La lecture des commentaires concernant le grève des postiers m’a laissé un sentiment d’amertume. Partisan dans cette affaire,je pense que, les vrais responsables, bien payés eux, la Direction des Postes, ne veut rien entendre et n’est pas même citée .
Il me semblait difficile de réintervenir car l’égoïsme me semblait être le principal point commun des commentateurs. Les arguments des uns , lorsqu’ils existaient, n’étaient pas écoutés des autres.Par contre ,affirmations sans preuve foisonnaient. Et puis, ce matin, un article dans le Monde m’est apparu être “LA” réponse que j’avais envie de faire.
Alors je vous la livre, très légèrement adaptée et raccourcie.
Je demande juste d’y réfléchir… et cela veut , bien sur, aussi pour moi.
“L’état du débat public – si tant est qu’il s’agisse vraiment d’un débat – autour de la grève des postiers d’AGDE m’inquiète profondément.
En effet, je crois que rien n’est plus essentiel que de favoriser le dialogue entre tous ceux qui, de droite, de gauche, du centre, ont à cœur l’intérêt public.
Et rien n’est pire que l’anathème lorsqu’il prétend en tenir lieu. Sans dialogue, il n’existe pas de débat, pas d’échange d’idées, donc pas de démocratie.
Les citoyens de notre ville viennent d’horizons différents. Ils n’ont pas les mêmes références, ni les mêmes convictions. Des différences, ils en ont, et de fortes. Mais si fortes soient-elles, je professe qu’elles ne doivent pas conduire à l’aveuglement, à l’insulte, à la déconsidération de l’autre.
Chacun d’entre-nous a des convictions et les défend avec force. Être démocrate , c’est refuser de céder à la tentation partisane, c’est REJETER L’INTOLÉRANCE, repousser la facilité de l’amalgame. Cela même s’il faut avoir l’indépendance d’esprit et le courage de s’opposer à ceux qui vous sont proches, et s’il faut à un moment, sur une question, prendre le parti de qui vous est plus éloigné … mais n’a pas forcement tort pour autant.
Comprenons nous bien: chacun a parfaitement le droit, et même le devoir démocratique, de dénoncer, ou de défendre, telle ou telle situation de cumul de responsabilités … et nous avons localement immédiatement en tête de tels cumuls . Mais débattre est une chose, vouloir à tout prix abattre l’adversaire en est une autre. Affirmer sans preuves, d’un coté comme de l’autre, ce n’est pas servir le débat, c’est desservir la démocratie.
Alors, reprenons quelque hauteur, ne cédons pas aux facilités rhétoriques , à l’égoïsme … et débattons . Dignement.”
Claude MARAIS