Economie

ETANG DE THAU - La malaïgue aura détruit un tiers des huîtres et l'ensemble des moules

 Nous relations dans notre édition du 8 août, La canicule de cet été n'est…

 

Nous relations dans notre édition du 8 août, La canicule de cet été n'est pas sans conséquence pour la lagune de l'étang de Thau.

La montée de la température des eaux à plus de 32° a entraîné  phénomène dit « la malaïgue », la mauvaise eau.

Ce phénomène consiste en une absence d’oxygène dans le milieu marin, mettant en péril la vie de la faune et de la flore autochtones, et notamment les coquillages d’élevage qui ne peuvent survivre dans une eau de plus de 27 degrés. 

Une profession sinistrée

La mission d’expertise diligentée par le préfet dès le 14 août dans le cadre de la procédure de reconnaissance du sinistre a confirmé les taux de mortalité très importants sur les coquillages. Le taux moyen de mortalité sur les huîtres de 52 % sur Marseillan et 63% sur Mèze.
 

4 tonnes de coquillage perdues 

L’évaluation des pertes s’élève au total à 2 703 tonnes d’huîtres pour une valeur de 4,73 millions d’euros. Plus d’un tiers de la production annuelle d’huîtres sur le bassin a ainsi été détruit en quelques jours.
En revanche, les huîtres de la zone de Bouzigues-Loupian ont été globalement épargnées par les mortalités.
 
Concernant les élevages de moules, les pertes sont de 100 % sur l’ensemble de l’étang.
Au total 1 218 tonnes ont été perdues pour une valeur de 1,22 millions d’euros.
 

Une reconnaissance de calamité agricole

La commission départementale d’expertise réunie, jeudi 30 août 2018 a validé les travaux de la mission d’expertise diligentée par le préfet dès le 14 août dans le cadre de la procédure de reconnaissance comme « calamité agricole » du sinistre sur les coquillages de l’étang de Thau.

Le préfet de l’Hérault va donc saisir, sans délai, la commission nationale de gestion des risques agricoles, en vue de la reconnaissance du sinistre par arrêté ministériel.

La dernière “malaïgue” d'envergure avait eu lieu en 2003.

 

 

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