Ganges : les accouchements et IVG ne seront bientôt plus assurés à la maternité…
Les femmes habitant à Ganges et dans les environs ont du souci à se faire. Faute de gynécologues-obstétriciens, elles ne pourront plus accoucher ou mettre fin à une grossesse à la maternité de la polyclinique Saint-Louis…
Le suivi des grossesses assuré
Le 19 décembre sera une date couperet pour la maternité de la polyclinique Saint-Louis de Ganges. En effet, à compter de cette date, les accouchements et les interruptions volontaires de grossesse ne pourront plus y être pratiqués, annonce l’Agence régionale de santé Occitanie. Le suivi des grossesses et des jeunes mamans après l’accouchement pourra néanmoins continuer à être assuré dans le centre périnatal de proximité mis en place au sein de la polyclinique. La maternité n’a pas perdu son agrément, ce qui implique la possibilité que la maternité rouvre en cas de recrutement d’obstétriciens.
Les futures mamans devront désormais effectuer un trajet estimé entre une et deux heures (selon les bouchons) pour accoucher à Montpellier, ce qui pourrait impliquer des risques supplémentaires pour la mère et l’enfant.
Pas assez de naissances
Cette maternité du groupe Cap Santé, située dans l’arrière-pays héraultais, semble manquer d’attractivité pour les gynécologues-obstétriciens, qui préfèrent se diriger vers de grands centres hospitaliers. Ainsi, trois départs n’ont pas pu être remplacés, faute de candidats. Il ne reste plus qu’un gynécologue employé à temps partiel dans la polyclinique. C’est ce qui motive cette fermeture partielle de la maternité, qui ne pratique que 250 accouchements chaque année.
Un choc pour les familles et les élus
Ce phénomène de manque de gynécologues-obstétriciens n’est pas une découverte, puisqu’il est étendu au niveau national, mais c’est un immense choc pour les futurs parents de Ganges et des environs, ainsi que pour les élus locaux et le Collectif pour le maintien de la maternité de Ganges.
L’accès à l’avortement compromis
Autre menace qui pèse sur certaines femmes : la remise en cause du droit à l’avortement qu’implique cette pénurie d’obstétriciens. Car les femmes devront faire de nombreux kilomètres pour pouvoir avorter. Celles qui n’ont pas de véhicule personnel, par exemple, seront-elles condamnées à mener leur grossesse à son terme ? De nombreuses questions sont soulevées par cette fermeture partielle de la maternité.
Pour sa part, l’Agence régionale de santé se veut rassurante et dit chercher à rétablir l’accès à l’IVG à la polyclinique de Ganges.