Professions du droit et du chiffre — Département Hérault

Hebdo : La difficulté d'accès aux soins, une maladie chronique

Dans son numéro du 30 novembre 2023, la rédaction de l'hebdomadaire Hérault Juridique et Economique a exploré la question de l'accès aux soins.

Edito

Selon l’étude alarmante de l’UFC-Que Choisir, la désertification médicale s’intensifie, aggravée par une augmentation des besoins et une vague de départs en retraite. Les chiffres sont frappants : près de deux Français sur dix vivent en désert médical, plus d’un enfant sur deux réside dans un lieu dépourvu de pédiatres, 6 millions de Français n’ont pas de médecin généraliste…

Dans le pays qui se vante d’avoir l’un des meilleurs systèmes de prise en charge au monde, l’accès aux soins et aux professionnels de santé est devenu un parcours du combattant, le privilège d’une élite géographique, un droit fondamental inégalement distribué. La médecine aurait-elle perdu son essence première : soigner, sans distinction ni discrimination ? L’hôpital se fout-il de la charité ?

Alors que les débats sur l’Aide Médicale de l’État (AME) animent le palais Bourbon et celui du Luxembourg, la santé de ce droit fondamental semble au plus bas.

Sur le front, les professionnels de santé comptent parmi les grandes victimes de ce cancer rampant. Surchargés, épuisés, certains abandonnent le navire, laissant des pans entiers de la population sans recours, quittant un système à bout de souffle qui les étouffe. Alors, comment convaincre, attirer, s’adapter, sans transformer le recrutement des professionnels de santé en une véritable course à l’échalote, où les belles promesses ne suffisent pas à combler les maux d’un système en fin de vie ? Comment composer avec ce qui fut et ce qui devra être ?

Éléments de réponses avec des hommes et des femmes de terrain, qui, animés par une vocation ébranlée par le mal-être, continuent de s’investir, d’innover et de soigner, persuadés qu’un autre monde est possible.

Sommaire :

  • Et si la France avait perdu son AME ?
  • Nathalie Dugrand : “Etre au service des urgences, c’est la solidarité entre collègues et la vocation qui guident chaque instant”
  • Accès aux soins : vers la mort de la médecine libérale ?
  • Ostéopathes : des évolutions dans l’accès au soins des plus précaires
  • Santé sexuelle : des solutions pour maintenir les femmes jeunes et précaires dans le parcours de soin
  • De ville en ville
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Commentaires

  1. Oui, j’ai eu un docteur qui a changé de méthode et est passé du libéral au public, il était épuisé et déprimé. Seul, le poids est encore plus lourd. Il y a juste un oubli dans cet exposé, certains spécialistes sont inaccessibles et bloquent toute la filière. Ce n’est évidemment pas de la mauvaise volonté de leur part, les plannings sont saturés et ils font ce qu’ils peuvent. Je veux parler de l’imagerie médicale sans laquelle le diagnostic n’est très souvent pas sûr. Pour faire une échographie, une radio et sans doute pour d’autres images dans le secteur ouest Hérault il faut 1,5 a 2 mois avant un retour chez le généraliste ou le spécialiste pour un autre rendez-vous…. Je pense qu’ailleurs ce n’est pas mieux. Autant dire que certains traitements ne peuvent pas commencer tant que ces images ne sont pas réalisées. J’ai moi-même eu un rendez-vous dans ce délai et cela signifie, soit que la ‘maladie’ est passée ou s’est aggravée. Pour compliquer encore le tout, il existe plusieurs centrales pour s’inscrire à ces ‘imageries médicales’, les téléphones ne répondent plus car saturés et en manque de personnel tant médical qu’administratif. La multiplicité des centrales telles que Doctolib, Doc-rdv.fr et beaucoup d’autres, vous oblige à vous inscrire sur plusieurs sites pour peut-être obtenir un rendez-vous le plus tôt possible, rarement. En fait il faudrait déjà qu’un seul centre comptabilise les demandes tant téléphoniques que sur internet et cela devient un vrai parcours du combattant. Même les généralistes et les spécialistes n’arrivent plus à obtenir ces rendez-vous pour traiter les cas les plus urgents. Voilà une réalité dont je suis prêt à parler. Et dire que l’on nous rabâche tous les jours qu’il y a l’intelligence artificielle… Commençons par celle qui est plus humaine.
    Cordialement.

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