HERAULT - Le Département de l’Hérault mobilisé pour lutter contre l’insécurité routière
Réalisée sur une période de dix ans (2006-2015), une étude sur l’accidentalité menée par…
Réalisée sur une période de dix ans (2006-2015), une étude sur l’accidentalité menée par le chercheur Claude Got, spécialiste de l’accidentologie, a été transmise à la Ligue Contre la Violence Routière, en juin 2018.
Cette étude, relayée dans différents médias, met en exergue, par département, les routes les plus mortelles.
Le Département de l’Hérault, chargé de l'entretien, de la modernisation et de la sécurisation des 4 523 km de voies du domaine routier départemental souhaite apporter quelques précisions à cette analyse :
Si de trop nombreux accidents sont à déplorer sur son réseau routier, cette accidentalité est à mettre en perspective avec l’augmentation continuelle du trafic, notamment autour des agglomérations et dans la plaine littorale.
et élément est à prendre en compte dans l’analyse de la mortalité sur les routes départementales : une comparaison de la mortalité au km par rapport à une moyenne nationale, sans prendre en considération le trafic sur les routes concernées, n’a qu’un faible intérêt.
- Par ailleurs, les termes employés dans cette étude peuvent laisser croire que c‘est l’infrastructure qui serait dangereuse, indépendamment de l’usage qui en est fait.
- l’analyse de l’accidentologie du réseau routier du département de l’Hérault ne fait pas apparaître de points d’accumulation d’accidents qui pourraient caractériser un défaut lié à l’infrastructure.
- En réalité, l’origine de la quasi-totalité des accidents résulte de problèmes de comportements. Sur les routes identifiées dans l‘étude citée, l’Observatoire départemental de la sécurité routière fait ressortir comme facteurs prédominants d’accidents:
– l’alcoolémie pour 18% des tués ;
– le non-respect des règles de circulation pour 24% des tués ;
– les pertes de contrôle ou la vitesse pour la moitié des tués. Les accidents dus à la vitesse correspondent pour l’essentiel à des excès de vitesse par rapport à la limite maximale autorisée.
Ces données mettent en évidence la prédominance du comportement des usagers dans les causes des accidents.
Le passage de la vitesse maximale autorisée de 90 à 80km/h sur les routes où la mortalité est la plus forte permettra-t-il d’atténuer ce triste constat en faisant évoluer les comportements accidentogènes ?
La question reste posée puisqu’aucune expérimentation sérieuse n’est venue fonder la mesure adoptée par le Gouvernement qui sera déployée dès le 1er juillet 2018.
« Depuis de nombreuses années, le Département de l’Hérault est pleinement mobilisé pour lutter contre l’insécurité routière. Il agit et continuera à agir en subventionnant, chaque année, des actions de prévention afin de faire prendre conscience du risque routier aux usagers de la route et en investissant massivement pour continuer à améliorer le réseau départemental.
Nous poursuivons ses investissements dans les projets routiers indispensables au développement du territoire et à la sécurité des automobilistes, tout en veillant au respect de l’environnement et à l’intégration de ces équipements dans le paysage ».
Philippe Vidal, Vice-président délégué à l’aménagement du territoire