HERAULT - Les banques prises la main dans le sac
Evasion fiscale ; les banques prises la main dans le sac. Pour une COP…
Evasion fiscale ; les banques prises la main dans le sac. Pour une COP Financière. Vite !
L’enquête de l’ONG Oxfam le révèle cette semaine: les grandes banques européennes réalisent plus de 25% de leurs bénéfices dans des paradis fiscaux mais n’y ont que 7% de leurs salariés. Les bénéfices liés à ces opérations sont, cette année, en augmentation de 7%.
Quelques exemples :
10,6 milliards d'euros, ce sont les bénéfices réalisés par les banques européennes à Hongkong. Et 4,9 milliards au Luxembourg.
Des boîtes aux lettres par milliers: 59% des filiales des banques européennes aux Etats-Unis sont domiciliées dans l'Etat du Delaware, paradis fiscal réputé. Beaucoup d'entre elles sont domiciliées exactement à la même adresse. Ce bâtiment est le siège de plus de 285 000 entreprises!
Quel monde aujourd’hui ?
OXFAM pointe les inégalités: Depuis le début du siècle, la moitié la plus pauvre de la population mondiale n'a reçu que 1% de l'augmentation totale des richesses au niveau international, tandis que la moitié de cette augmentation a bénéficié au 1% le plus riche!
Comment définir un paradis fiscal ?
L'Irlande permet au Crédit Agricole de payer à peine 2% d'impôt, est-elle un paradis fiscal? Cela dépend de qui propose la définition, et là réside un enjeu majeur des prochains projets législatifs nationaux et européens!
L'OCDE se contente de dénoncer les pays non coopératifs, ceux qui entretiennent leur opacité fiscale. On y retrouve les îles bien connues où les particuliers et les multinationales vont pratiquer l'évasion fiscale. Cette définition ne concerne donc ni l'Irlande, ni la Suisse, ni le Luxembourg…
C'est pourquoi les ONG militent pour ajouter à cette liste des paradis fiscaux les Etats qui pratiquent le dumping fiscal et ceux qui offrent des avantages fiscaux non justifiés, c'est-à-dire sans rapport avec l'activité réelle de l'entreprise dans le pays.
Quelles solutions ?
En fait, les banques organisent l’évasion fiscale de leurs gros clients mais aussi de leurs propres bénéfices pour échapper à l’impôt. Il faut imposer la transparence la plus totale de l’activité bancaire. A l’échelle internationale, il faut organiser une grande conférence de type COP pour une prise de conscience et afficher un volontarisme déterminé afin de lutter contre ce fléau de la fraude fiscale à grande échelle : 80 milliards d’euros et par an en France.
Pour lutter contre le pouvoir de la finance : créer un pôle public financier.
Réunir une grande conférence nationale avec tous les acteurs sociaux pour définir les objectifs d’emplois, de plans de formation, des investissements publics et privés prioritaires.
De l’argent, il y en a ! C’est de justice sociale dont notre pays a besoin!