Droit

HERAULT - Oui au CETA, non à l’accord avec le Mercosur ! par Philippe Huppé

  Ce mardi 23 juillet a été votée dans l’hémicycle la loi autorisant la ratification…

 

 

Ce mardi 23 juillet a été votée dans l’hémicycle la loi autorisant la ratification du CETA, nécessaire pour la mise en place définitive d’un accord de libre-échange renforçant la place commerciale de la France et de l’Union Européenne, et permettant une défense plus accrue de nos savoir-faire.

« Renoncer à la conclusion du CETA c’est accepter le déclin de la France et de l’Europe » tient à préciser le député Philippe Huppé. Il entend bien sûr les inquiétudes des éleveurs bovins et porcins du fait de la présence de contingents tarifaires pour une certaine quantité de produits canadiens. Il tient néanmoins à préciser que quand bien même ces contingents alloués sur la viande bovine eussent été remplis dans leur intégralité, ils représenteraient seulement un peu plus de 3% de la production française. En termes plus généraux, les exportations de produits agro-alimentaires ont augmenté de 8,2% de 2017 à 2018, et même de 19% pour les produits laitiers. Cette croissance est permise par l’affranchissement des droits de douane, mais aussi par le respect de nos indications géographiques protégées. Si le CETA prévoit le respect de 171 IGP de l’Union Européenne, la France est la plus protégée avec 42 indications nationales. Nombre de produits fromagers tels que le Roquefort, le Camembert de Normandie ou le Reblochon seront ainsi protégés de toute duplication.

Depuis son entrée en vigueur provisoire le 21 septembre 2017, le CETA a justifié sa conclusion par des progrès notables avec une réelle amélioration des échanges entre les deux Etats, enregistrant une croissance de nos exportations de 6,6% pour l’année écoulée. Sa conclusion définitive ne permettra que d’accroître ces résultats déjà si positifs. L’Hérault y trouve bien sûr son compte. En effet, le CETA permet de supprimer les droits de douane sur les produits viticoles également, qui étaient auparavant de 10%. Pour le deuxième département viticole de France, cette conclusion ne peut constituer qu’une nouvelle favorable et l’accroissement d’échanges qui s’élevaient déjà à 400 millions d’euros entre les deux pays pour l’ensemble de la production française et qui avaient augmenté de 6% entre 2017 et 2018. Quand on sait que 27% des vins français exportés proviennent du Languedoc-Roussillon, la conclusion du CETA ne peut que rassurer vis-à-vis de la compétitivité de notre filière viticole locale.

Si le député Philippe Huppé est certain du caractère positif de cet accord de libre-échange, qu’il n’a pas hésité à voter pour, c’est que ce dernier présente des garanties globales, tant économiques, que sociales ou environnementales avec le respect intégral de l’accord de Paris. Le député est néanmoins beaucoup plus circonspect relativement à l’accord éventuel qui pourrait être conclu avec les pays du Mercosur, dont l’impact sanitaire et environnemental est bien plus incertain en l’état.

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