HERAULT - Un joli tour de passe-passe...

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L’élection d’Emmanuel Macron étant entérinée, il est intéressant de prendre un peu de recul sur ce qui s’est passé ces derniers mois.
François Hollande s’est vengé des frondeurs en leur démontrant que leurs positions sont minoritaires et que pour gagner il faut rassembler, ce que, lui, avait réussi à faire en 2012.

Cette fois-ci, la victoire a été acquise avec une participation déclarée du Centre, dont les représentants vont entrer au Gouvernement.
Le thème «ni de Droite ni de Gauche» a été avancé pour permettre à des centristes (et à quelques personnalités plus à Droite mais tenues à l’écart par Les Républicains) de rejoindre la Gauche libérale.

Nous sommes dans la continuité du mandat Hollande, avec un remplaçant n’ayant pas certains défauts du président sortant (allure, usure politique, etc…).
Ce tour de passe-passe a été rendu possible parce que les dirigeants de la Droite classique, fidèles aux vielles ficelles politiciennes, n’ont rien fait d’autre que de compter sur l’Alternance, ressasser les thèmes faisant plaisir à leur noyau dur (ce que les primaires ont favorisé), tandis qu’ils s’entredéchiraient et empêchaient tout véritable renouvellement.

Incapables de séduire en dehors de leur base, ils ont aussi permis le développement du Front National, dont cette fois-ci, la présence au second tour des élections a assuré la victoire de la stratégie de la Gauche libérale…
Tout ceci n’est ni très nouveau (Giscard avait été élu sur le thème « 2 français sur 3 ») ni un drame (on aurait pu avoir Mélenchon…), même si personnellement, la déclaration sur l’Algérie ne passe pas.

Cela pourrait même devenir intéressant si la Droite, dans un sursaut historique, trouvait un programme comportant des solutions innovantes et rassembleuses avant le 11 juin prochain au lieu de simplement mettre en avant le risque d’une paralysie en cas d’absence d’une véritable majorité.

Un mois pour un miracle, cela va être court…