LE CAP D'AGDE - La police judiciaire lance une vague d'interpellations
Le réveil a été matinal pour une petite dizaine de personnes ce mardi matin.Il…
Le réveil a été matinal pour une petite dizaine de personnes ce mardi matin.
Il était un peu plus de 6 h du matin, heure légale pour la police, quand les enquêteurs du SRPJ de Montpellier ont lancé une série d'interpellations dans la cité agathoise.
En ligne de mire, la résolution de l'expédition punitive dont avait été victimes deux commerçants de la place Agde marine donnant sur les quais d'honneur du Cap d'Agde.
Une scène de violences incroyable
Les faits remontent en avril 2018. En pleine après-midi, un commando de 4 ou 5 personnes, armé de barres de fer et de gaz lacrymogène passe à tabac les deux gérants d'un nouveau commerce de prêt-à-porter.
L'enseigne « mister tee shirt ” n'est pas encore posée mais le point de vente avait déjà fait parler de lui. Quelques mois avant, l'une des victimes avait déployé devant sa vitrine une banderole polémique dénonçant une forme de racket dont il serait victime.
Depuis qu'ils sont arrivés, c'est le bordel
Pour d'autres, c'est au contraire les agissements de ces deux commerçants qui sont à l'origine de ce climat délétère. “Depuis qu'ils sont arrivés, c'est le bordel, ils ne parlent pas, ils menacent et intimident. Ils tentent même de s'imposer la violence” déplore un riverain désirant garder l'anonymat.
Toujours est-il que quelques jours avant l'agression, l'un de ces commerçants avait déposé une main courante au commissariat pour des appels malveillants et des menaces de mort sur son téléphone portable.
30 mois d'enquête avant la série d'interpellations
Alors que s'est-il passé exactement ? Est ce que certains “anciens” ont voulu, à leur manière, remettre dans le rang ces jeunes fraichement arrivés avec des méthodes “banlieusardes” peu adaptées au charme et usages de la station languedocienne ? Quelles sont les raisons de cette animosité sur cette artère passante et commerçante de la plus grande station balnéaire de France ?
Après plus de deux ans d'enquête, nul doute que les enquêteurs du Service Régional de Police Judiciaire n'auront pas frappé au hasard ce mardi matin et que les auditions des personnes interpellées et placées sous le régime de la garde à vue seront utiles à la manifestation de la vérité.