Le Pouget : avec Zephalto, en ballon vers l’espace !
À partir de 2024, cette start-up du Pouget emmènera ses premiers touristes dans la stratosphère. Son dirigeant, Vincent Farret d’Astiès, annonce une levée de fonds de 10 M€ début 2022.
L’aérospatiale par ballon. C’est la drôle, mais très sérieuse, innovation portée par la société Zephalto, au Pouget. Créé par Vincent Farret d’Astiès, un enfant du cœur d’Hérault, le concept consiste en la création d’un immense ballon de 150 mètres de haut, baptisé Céleste, à même de propulser ses passagers à 24 km d’altitude, dans la stratosphère, soit bien au-delà des vols des avions (10 km).
« À partir de 20 km, on voit la courbure de la Terre », explique, lors des Entretiens de Malmont le 29 octobre à Villeneuvette, cet ingénieur aéronautique, qui a démissionné de son poste de contrôleur aérien en 2015.
Développement avec le CNES
L’entrepreneur promet une expérience « bas carbone – propulsion à l’aide de panneaux solaires -, douce et contemplative, avec un télescope à bord pour observer la Terre. La technologie comprend un régulateur d’altitude, qui garantit la sécurité et le confort, une nacelle pressurisée dotée d’une connexion haut débit et un ballon porteur plus léger que l’air et réutilisable. Chaque voyage durera 6 heures (2 heures d’ascension, 2 heures dans la stratosphère et 2 heures de descente) à une semaine ».
Chaque expédition pourra, à partir de 2024, embarquer 6 privilégiés à bord, en plus des 2 pilotes. Les réservations sont déjà ouvertes. Il s’agit d’un marché de niche : le billet coûte 100 000 euros ! « Il y a une forte demande de la part de touristes fortunés », confie l’entrepreneur.
Développé avec le CNES (centre national d’études spatiales), ce ballon, soutenu par la Région Occitanie, a été habilité par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) et l’EASA (European Aviation Safety Agency). Après un vol d’essai en 2018, entre Le Pouget et Limoges, plusieurs prototypes ont été expérimentés avec succès. Zephalto espère un vol par semaine à partir de 2025, au départ de différents points en France et à l’étranger. Une levée de fonds d’environ 10 millions d’euros est prévue pour début 2022. « Au total, le développement du projet nécessitera 40 millions d’euros. Cela peut sembler beaucoup, mais ce n’est pas énorme pour un projet aérospatial», conclut Vincent Farret d’Astiès.