Elections — Béziers Méditerranée

Législatives, 7e et 8e circonscriptions : quel est l'avis des candidats sur la question de la sécurité ?

Voici les avis et positionnements concernant la question de la sécurité de certains candidats sur les 7e et 8e circonscriptions.

Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ceux qui nous ont répondu sur la question de la sécurité.

7e circonscription

Julie Garcin-Saudo, Parti Socialiste
“Il faut donner aux forces de police et de gendarmerie les moyens d’assurer la sécurité et la tranquillité publique des citoyens.
Il faut adapter le cadre réglementaire et les programmes de formation afin qu’ils soient plus performants, notamment face à la cybercriminalité et soutenir le travail de proximité par différentes formes de médiation sociale, mettre au cœur des actions la prévention des risques face aux addictions.
Il est plus qu’urgent de doter la justice des moyens humains et matériels dignes de notre démocratie afin de réduire les délais et améliorer une justice de proximité.”

Aurélien Lopez-Liguori, Rassemblement National
“Dans l’Hérault et comme partout en France, l’insécurité progresse et malgré cela l’institution policière et judiciaire est toujours plus à l’abandon. Les commissariats d’Agde et Sète sont en manque de 80 agents de police. L’insalubrité du commissariat de Sète est une insulte aux policiers qui servent l’intérêt public. Le quartier de l’île de Thau doit être rapidement placé en zone de sécurité prioritaire pour que les familles de ce quartier puissent enfin être protégées des dealers et des racailles. Seul le rassemblement national défend la sécurité, première des libertés, via le réarmement moral et financier de la police et de la justice.
A ce titre, nous proposons :
• Un plan d’1,5 milliard d’euros par an investi dans la police et la justice pour leur donner les moyens de remplir leur mission
• La présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre pour qu’enfin ils soient respectés par les racailles
• La suppression des remises automatiques de peine et des peines planchers qui laissent en libertés des dangers pour la France et pour les Français”

Christophe Euzet, Ensemble
“Pendant 5 ans, la majorité a été au soutien des forces de l’ordre. Plutôt que de les dénigrer systématiquement, nous avons fait le choix de revaloriser leur fonction et d’améliorer leurs conditions de travail. Depuis 2017, c’est 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, mieux équipés, qui ont ainsi pu être déployés sur le terrain pour lutter efficacement contre la menace terroriste, le trafic de stupéfiants ou encore la cybercriminalité. Pour lutter contre les incivilités du quotidien, nous avons pénalisé le harcèlement de rue et généralisé le principe « tu casses, tu répares ».
Nous poursuivrons ce mouvement en créant 200 nouvelles brigades de gendarmerie, en doublant les forces de l’ordre dans les transports et en créant la « force d’action républicaine ». L’efficacité de la réponse pénale sera renforcée par la création de 8500 personnels de justice supplémentaires, en créant de nouvelles amendes forfaitaires et en élargissant le dispositif de plainte en ligne.”

8e circonscription

Colette Viallard, les Patriotes :
“Les Patriotes veulent rétablir la sécurité en France en renforçant la police, la gendarmerie, les douanes, le renseignement et en dotant notre pays des moyens juridiques pour lutter contre la menace du terrorisme et les idéologies qui le favorisent, comme l’islamisme. À cette fin, la France doit retrouver ses frontières nationales, rétablir la double peine et démanteler les filières du crime organisé.”

Cédric Delapierre, Rassemblement national
“Le RN souhaite renforcer les moyens de la gendarmerie et de la police
Nous souhaitons que le ministre de l’Intérieur augmente les effectifs des gendarmeries départementales et de la police nationale. Je ne crois pas que les députés LREM héraultais se soient vraiment battus pour obtenir cela ces cinq dernières années dans ce domaine… Nous souhaitons mieux protéger les forces de l’ordre en instaurant dans la loi une présomption de légitime défense des policiers et des gendarmes en cas refus d’obtempérer pour renverser la charge de la preuve. Nous souhaitons également l’amélioration des équipements des forces de l’ordre, à commencer par les véhicules et nous nous battrons pour la réfection des commissariats et gendarmeries, trop souvent indignes d’accueillir les personnels qui y sont affectés. Je me propose de rencontrer les syndicats de policiers pour lister les besoins de notre circonscription. Nous voulons donc parvenir à des améliorations concrètes dans le but de mieux répondre aux attentes de nos concitoyens.”

Sylvain Carrière, Nupes
“Aujourd’hui, nous pouvons constater que les politiques de sureté et les conditions de travail de ce service public se sont dégradées très fortement depuis les quinze dernières années. Le dernier quinquennat de Macron a été particulièrement violent avec notamment une répression des mouvements sociaux et écologiques, avec des stratégies de déploiement du maintien de l’ordre brutale que l’on a pu observer pendant les Gilets Jaunes.
De plus, les lois comme la loi sécurité globale sont le reflet même des politiques austéritaires de ce gouvernement.
Il y a alors deux constats qui en découlent : cette politique ne fonctionne pas et entretien une crise systémique au sein de la police ainsi qu’une défiance qui s’installe dans le pays à l’égard de la police au détriment de ce service public mais aussi elle est à l’origine de risques psychosociaux pour les agents de gendarmerie et de police nationale qui se suicident 2,5 fois plus que le reste de la population. Il est par ailleurs important de rappeler que le seul groupe parlementaire à avoir proposé l’ouverture d’une commission d’enquête sur ce sujet-là est celui de la France Insoumise qui en février 2022 a alerté sur ce nombre dramatique.
Nous doublerons les moyens consacrés à la prévention des suicides dans la police et la gendarmerie et lancerons un plan de recrutement de psychologues au sein du ministère. Nous ramènerons la formation à 2 ans et non plus à 6 mois comme actuellement.
Nous refonderons l’activité de la police pour garantir le droit à la sureté en rétablissant une police de proximité faites de gardien de la paix pour assurer les liens avec la population en l’orientant vers des missions de tranquillité publique. Nous redonnerons les moyens nécessaires à la police judiciaire et nous en finirons avec la politique du chiffre qui fait perdre de son sens au métier de policier.
Il est primordial de revoir notre système d’accueil des victimes de violences notamment des femmes et des enfants en revalorisant ces postes tels que les appels du 17 qui sont des tâches particulièrement difficiles.
Nous assurerons également un meilleur accès à la justice à toutes et tous en augmentant les moyens de celle-ci. En effet, nous devons garantir ce service public qui ne peut plus répondre correctement aux besoins de notre société. Nous défendrons nos libertés en organisant un véritable service public de la justice avec la création d’un grand plan de formation et de création de postes dans l’ensemble des métiers de la justice et du droit. Pour cela, nous augmenterons également l’aide juridictionnelle et veillerons au retour des tribunaux de proximité pour répondre aux besoins de la population et mettrons en place la gratuité des procédures les plus simples telles que le divorce. “

Thomas Garnier, Lutte Ouvrière
« Quand on me parle d’insécurité, la première chose que ça m’évoque, c’est le chômage et la précarité, les millions de travailleurs pauvres qui en découlent.
Ces millions de foyers qui sont confrontés au mal logement, qui doivent redoubler d’ingéniosité pour boucler les fins de mois. Je pense à ces personnes qui doivent accepter les horaires décalés, le travail le week-end, les longues distances pour rallier leur lieu de travail, qui subissent une pression infernale au travail, des cadences, pour qui chaque jour est une mise en danger.
Tout ça pour satisfaire à la rapacité d’actionnaires, de grands patrons, qui n’ont jamais fourni le moindre effort.
Pour combattre cette insécurité sociale, il faut que nous imposions la répartition du travail entre toutes et tous. L’augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations pour atteindre un revenu permettant de vivre dignement, ce qui ne me semble pas se situer en dessous de 2000€ net. L’indexation des salaires, des pensions, des allocations sur le coût réel de la vie, car lorsque les denrées alimentaires, les énergies, les produits de première nécessité augmentent inexorablement, les revenus doivent suivre.
L’insécurité, c’est le capitalisme qui nous l’impose, en pesant de tout son poids sur le monde du travail et à la faveur des profits et dividendes. Ne les laissons pas nous faire les poches, exigeons que l’argent issu de notre travail soit employé à la construction d’une société qui accorde à toutes et tous la dignité qui revient de droit à celles et ceux qui font tout fonctionner. »

Nathalie Lefeuvre-Roumanos, les Républicains

“Avocate de profession, je suis profondément attachée au respect de l’Etat de droit. La sécurité est un droit fondamental du citoyen qui doit être garanti par l’Etat.
Malheureusement, l’insécurité, dans notre pays, n’est pas un sentiment, mais une réalité (augmentation de 32% en 5 ans des coups et blessures volontaires), de plus en plus difficile à dissimuler, comme en témoigne notamment les évènements récents du stade de France.
Dans ce contexte de recul du régalien, la restauration de l’autorité de l’Etat est une priorité, notamment pour les personnes les plus défavorisées qui sont, en général, les premières victimes de l’aggravation des violences.
Le redressement de la situation nécessite un véritable plan Orsec pour la justice avec pour priorité :

  • Garantir l’exécution des peines : le laxisme judiciaire trouve sa source dans la politique pénale du Gouvernement dont la philosophie consiste à faire de la peine d’emprisonnement l’exception. Pour une justice exemplaire, il faut donc mette fin à l’automaticité des aménagements de peine et restaurer des peines minimales.
  • L’exécution effective des peines ne pourra se faire qu’avec un renforcement massif des moyens pour nos forces de l’ordre et pour la justice :
  • recrutement de 16.000 nouveaux agents dont 3000 juges, 3000 greffiers et 2000 procureurs.
  • augmentation du budget consacré à l’administration pénitentiaire pour créer 20.000 places de prison ; sur ce point le Président réélu n’a pas tenu ses promesses : sur les 15.000 places de prison promises, seules 2000 ont été construites et un tiers d’entre elles avaient été lancées sous le mandat de François Hollande.
  • Simplifier les procédures pénales.
  • Cesser d’instrumentaliser les affaires à des fins politiques, avant même que justice ne soit rendue. A cet égard, les propos irresponsables « la police tue » portés à l’encontre de l’Institution, dans son ensemble, constituent une atteinte à la République.
  • Renforcer l’enseignement des principes fondamentaux de notre Etat de droit dès le plus jeune âge.”
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