Elections — Montpellier Méditerranée Métropole

Législatives, 8e circonscription : que pensent vos candidats de la réforme de la retraite ?

Voici les avis et positionnements concernant la réforme de la retraite de certains candidats sur la 8e circonscription.

Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ce qui nous ont répondu sur la réforme de la retraite.

Sylvain Carrière, Nupes

“Qualifier la réforme des retraites prévue par Emmanuel Macron ? Nouvelle régression sociale ! Pour le président de la République la réforme des retraites rentrera en vigueur dès l’été 2023… Ce dernier a dû oublier que dimanche prochain a lieu des élections législatives et que la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale a pour ambition de gouverner le pays durant les 5 prochaines années. Drôle de façon de percevoir la démocratie une nouvelle fois…
Avec un gouvernement NUPES, la retraite à 65 ans ne verra pas le jour. Pour nous c’est 60 ans avec 40 annuités. Emmanuel Macron propose de ne pas avoir une retraite en dessous de 1 100€ pour une carrière complète. Pour nous, ce n’est pas une retraite en dessous du SMIC, soit 1 500€ net par mois pour une carrière complète et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté soit 1 063€ net par mois. Il est quand même étonnant que M. Macron ne souhaite plus de régimes spéciaux pour les retraites, lui-même qui a créé avec son gouvernement 66 bacs différents pour les jeunes… Vivement le 19 Juin et le nouveau gouvernement NUPES… “

Stanislas Thiry, Union centriste

• “Débattre de l’âge du départ à la retraite en modulant selon la pénibilité du travail exercé et en tenant compte des carrières longues
• Ouvrir la concertation plus largement sans rester bloquer sur l’âge fatidique de 65 ans et encore moins 67 ans comme proposé par Edouard Philippe et Horizons
• Sanctuariser le budget des retraites sur le long terme et non au gré de réformes successives
• Revaloriser les plus petites retraites garce au plein emploi”

Cédric Delapierre, Rassemblement national

  • “Partons d’un constat simple : le régime général était largement déficitaire en 2010 (près de 9 milliards) et est revenu à l’équilibre en 2016 et ce jusqu’en 2018. Après le creusement déficit en 2020, le régime général est aujourd’hui en léger déficit (près de 1 milliards en 2021) grâce à la reprise économique. Le financement est à ce stade globalement maîtrisé. Pourtant Emmanuel Macron souhaite porter l’âge légal de la retraite à 65 ans (il est à 62 aujourd’hui). Cette obsession de l’âge est absurde : elle ne prend en compte que la variable du financement des pensions sans prendre en compte la pénibilité de certains emplois et l’intégration précoce du marché du travail. En outre le taux d’emploi des 55-64 est de 56%, ce qui est faible. Le relèvement de l’âge légal risque d’accroître la paupérisation des retraités qui ont exercé un métier pénible ou qui ont commencé à travailler tôt (souvent des classes défavorisées). A voir selon les mesures proposées. Il serait intéressant que le Président Macron s’intéresse à l’emploi des seniors…sujet hélas inexistant durant le précédant quinquennat !
  • Je suis favorable pour ma part au principe de progressivité proposé par Marine Le Pen qui permet par exemple à une personne ayant intégré le marché du travail précocement de partir plus tôt au regard des trimestres travaillés : ainsi, si vous avez commencé à travailler avant 20 ans, vous pourrez partir à la retraite avec le taux plein dès 60 ans (cotisation de 160 trimestres, soit 40 ans).
  • Ensuite, l’âge de départ évoluerait progressivement pour ceux qui ont commencé à travailler après 20 ans. Ainsi, avec une entrée dans la vie active à 21 ans, vous pourrez partir à la retraite à 61,5 ans (taux plein : 163 trimestres). L’âge légal de départ à la retraite resterait fixé à 62 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 21,5 ans et au-delà. Pour obtenir le taux plein, la durée augmenterait elle aussi progressivement. Elle ne dépasserait pas 168 trimestres, soit 42 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 24 ans et au-delà. Le critère est donc le nombre de trimestres travaillés pour les personnes concernées par la retraite à 62 ans. Pourquoi aménager l’âge de la retraite pour les personnes ayant commencé à travailler très précocement ? Tout simplement parce que ceux qui commencent à travailler tôt sont souvent ceux qui sont éligibles au dispositif de compte professionnel de prévention, dédié aux métiers difficiles (travail de nuit, sous des températures extrêmes, exposition au bruit…). Ce dispositif favorise aujourd’hui une retraite anticipée. Notre proposition a vocation à presque fusionner ce dispositif et le dispositif carrières longues.”

Thomas Garnier, Lutte Ouvrière

“Ce projet de réforme des retraites, c’est une provocation.
C’est nous et nous seuls, les travailleurs, qui finançons les retraites. C’est directement issu de notre travail. Et c’est ces larbins au service des grands patrons, qui veulent décider de comment les payer. Au final, chaque fois qu’ils croquent dans les retraites, c’est une part supplémentaire des richesses que nous produisons qu’ils nous volent. C’est nos salaires qui réduisent.
En plus, quand l’âge de départ à la retraite recule, le chômage progresse. D’un côté il y a les travailleurs les plus usés qui finissent leur carrière à pointer au chômage, avec tout ce que ça implique sur le plan social. Et pour les plus jeunes, les postes qui tardent à se libérer. Et c’est déjà une réalité! Il y a de plus en plus de personnes qui sont contraintes de travailler, non pas jusqu’à 65, mais 67 ans, parfois même plus. D’autant plus chez les femmes.
Ces réformes n’appellent qu’à être combattues par les travailleuses et les travailleurs eux-mêmes ! C’est comme ça que nous imposerons nos intérêts.”

Franck Sylvestre, Reconquête

« Une phrase d’Éric Zemmour a marqué mon esprit lors de la campagne présidentielle, cette phrase disait à peu près ceci : « je préfère offrir à nos anciens une retraite à la maison plutôt qu’une maison de retraite ». La famille est le socle de la transmission et de la solidarité. Il faut encourager la natalité française (proposition sur les allocations familiales), il faut défendre la famille et mettre fin aux dérives qui la menacent. Partant de ce préambule qui constitue la base même d’une civilisation :

  • Il faudra favoriser le maintien des personnes âgées chez elles plutôt qu’en maison de retraite en simplifiant l’installation des services d’aide à domicile dans chaque département.
  • Construire 400 000 nouvelles places en Ehpad à horizon 2030, réparties sur tout le territoire, en réservant 25 % aux familles modestes. (En 2030 les personnes âgées de plus de 75 ans représenteront plus de 2 millions).
    A ce rythme, et si la natalité ne repart pas à la hausse, le risque de la mise en péril du financement de notre système de retraite par répartition est certain ; il faudra alors agir sur 1 des 2 leviers que nous avons à notre disposition.
    • Allonger la durée du travail (suivant les études nous arrivons à un âge moyen de départ à la retraite autour de 64 ans en fonction de son parcours de vie professionnelle).
    • Augmenter les cotisations des actifs.
    Nous voyons bien que tout est lié. Les naissances, l’activité économique, les diverses fraudes et gabegies, l’utilisation de l’argent public, les financements de comités et d’associations en tout genre, bref, nos et vos impôts qui mal utilisés ne nous permettent plus aujourd’hui de pouvoir financer ce qui est vital pour notre société.
    En conclusion, qu’il s’agisse de nos enfants ou de nos aînés, une même responsabilité nous incombe : ‘protéger les plus fragiles et encourager le lien entre les générations, pour perpétuer notre peuple et notre Nation.’ (E.Z) »

Colette Viallard, les Patriotes

“Les Patriotes s’engagent pour une société de la dignité humaine où le progrès économique et social effacera progressivement les inégalités, notamment de revenus (petits salaires, petites retraites), mettra fin au mal-logement et permettra de pérenniser la retraite par répartition. Les dernières lois Travail seront abrogées au profit d’une législation juste et protectrice. Retarder le départ à la retraite, c’est surtout rendre les gens utiles plus longtemps ; c’est aussi dans le but d’abaisser les montants de retraites avec un système qui finira démanteler et vendu à des fonds privés, comme le sera l’hôpital. Dans certains métiers, il n’est pas réaliste d’allonger le temps de travail.”

Nathalie Lefeuvre-Roumanos, les Républicains

La réforme du régime de retraite est nécessaire pour sauver notre système par répartition en le ramenant à l’équilibre. Nos propositions de réforme :

  • La priorité est de redonner du pouvoir d’achat à tous les retraités : 2 retraités sur 3 ont été appauvris à cause de la hausse injuste de CSG et la désindexation des pensions de retraite. Le Gouvernement n’a rétropédalé que pour une partie des retraités durant le quinquennat écoulé.
  • Je suis opposée à toute hausse des cotisations ou toute baisse des pensions et porterai des mesures en faveur du pouvoir d’achat des retraités : suppression de la hausse de CSG pour les retraités; indexation des retraites sur l’inflation; aucune retraite en dessous du SMIG.
  • Si on ne veut pas baisser les pensions, ni augmenter les cotisations et, en même temps, revaloriser les petites retraites : le report de l’âge de départ à la retraite devra augmenter pour passer progressivement de 62 à le cas échéant, 65 ans, tout en tenant compte de la pénibilité de certaines carrières.
  • Mettre fin aux régimes spéciaux et fixer un calendrier de sortie tout en prenant en compte les spécificités liées à la pénibilité de certaines professions.
  • Sanctuariser les acquis de la politique familiale concernant les droits familiaux et conjugaux, qui sont des piliers de notre système de retraite.
  • Préserver l’indépendance des caisses de retraites autonomes (à l’image de celle des avocats) des organismes qui ont été de bons gestionnaires et qui ont dégagé des excédents sans faire appel aux contribuables.
  • Garantir les pensions de réversion des veuves et des veufs.
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