Elections — Montpellier Méditerranée Métropole

Législatives, 8e circonscription : que pensent vos candidats de la réforme de l'école ?

Voici les avis et positionnements concernant la réforme de l’école de certains candidats sur la 8e circonscription.

Plusieurs thèmes ont été soulevés par certains candidats, jugeant le sujet important à développer. Nous avons posé les mêmes questions aux candidats avec qui nous avons pu entrer en contact. Voici un retour des avis de ce qui nous ont répondu sur la réforme de l’Ecole, de l’Education nationale.

Marie-France Britto, Mouvement pour la ruralité

“Une école de l’excellence pour tous. L’éducation est une priorité pour remettre la France debout. Notre école est la condition de l’unité nationale et républicaine. Elle doit s’attacher en premier lieu à transmettre les savoirs fondamentaux : le français, les mathématiques et l’histoire-géographie doivent constituer un socle de connaissances pour tous.
Donner aux jeunes Français une culture commune est une nécessité pour restaurer un lien social solide et refonder un réel sentiment d’appartenance au pays. À partir de ce socle, l’éducation vise aussi une ouverture au monde, une insertion dans la société du numérique et une préparation aux différents métiers, pour offrir à la jeunesse les armes pour affronter demain. Elle est le premier levier d’action contre le chômage de masse dans notre pays, et tout particulièrement celui des jeunes.
Améliorer l’orientation des jeunes et revaloriser l’enseignement professionnel et faire de l’apprentissage la seule voie pour permettre le passage de l’école au monde professionnel, permettront de ne laisser personne au bord du chemin. De tels objectifs ne sont atteignables que si l’on restaure l’autorité nécessaire et la reconnaissance sociale du métier d’enseignant. Loin du carcan bureaucratique actuel, leur mission doit se déployer en accroissant l’autonomie des différents acteurs et en donnant les outils d’une confiance renouvelée avec les familles.
Pour atteindre cet objectif nous souhaitons décentraliser l’« éducation nationale » vers les Régions, pour plus l’efficacité et de prise en compte des spécificités locales et nous appuyer sur un enseignement privé qu’il convient d’aider à se renforcer là où il est absent.”

Stanislas Thiry, Union Centriste

  • Revenir sur les horaires consacrés au français et aux mathématiques en primaire et en 6e et remettre les mathématiques dans le tronc commun au lycée.
  • Consacrer 30 Minutes par jour en primaire à l’Éducation physique et sportive
  • Développer l’instruction civique dès le CP
  • Accompagner concrètement et durablement les enfants en situation de handicap
  • Rendre plus accessible Parcoursup en accompagnant mieux les familles.
  • Revaloriser le métier d’enseignant et développer l’autonomie des directions d’école dans les choix éducatifs
  • Refondre la formation initiale des futurs enseignants

Cédric Delapierre, Rassemblement national

“Il est essentiel de renforcer le nombre d’heures consacrées au français, aux mathématiques et à l’Histoire de France, Histoire dont nous pouvons être fiers.
Je suis aussi favorable à l’ouverture de la formation professionnelle à partir de la 5e : dès 14 ans des jeunes pourront ainsi travailler en apprentissage au sein de filières d’avenir où des besoins se font cruellement sentir, plutôt que d’errer dans des filières générales inadaptées. Des secteurs comme l’artisanat – qui aujourd’hui font appel à l’immigration – seraient les premiers bénéficiaires, eu égard aux retards colossaux des chantiers aujourd’hui par manque de main-d’œuvre.
Je suis favorable à une revalorisation du salaire des professeurs, anormalement bas et je soutiens ainsi la proposition de Marine Le Pen de 3% de hausse chaque année pendant le quinquennat.
Enfin, je ne peux passer sous silence le grave problème de la sécurité à l’école : je souhaite l’instauration de sanctions plancher applicables lors des conseils de discipline sous peine de sanctions contre l’encadrement des établissements. Il faut en finir avec le laxisme vis-à-vis des élèves perturbateurs : et si les directions ne sont pas assez soutenues pour mettre fin au règne de la terreur de bandes de caïds dans leurs établissements, il faudra employer les grands moyens tels que la vidéoprotection ou la création supplémentaire de « brigade écoles ».”

Thomas Garnier, Lutte Ouvrière

“Alors que l’effectif d’élèves augmente, les suppressions de poste dans les établissements scolaires se poursuivent.
Pourtant, ce qui garantit la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves, c’est tout d’abord un nombre suffisant de personnels enseignants, d’AESH, de vie scolaire, médico-sociaux, administratifs, techniques…
Pour garantir une école inclusive, qui lutte contre les inégalités, c’est le dédoublement des classes à tous les niveaux, partout, qu’il faut.
Les réformes précédentes avaient conduit au saccage du bac pour économiser des profs, pour économiser des heures, pour faire des économies sur le dos des enfants des classes populaires.
On se retrouve avec un modèle éducatif optionnel qui implique de l’anxiété pour les élèves qui craignent de ne pas choisir la bonne option, intensifié par l’inégalité d’un établissement à l’autre, quant aux ressources dont ils disposent pour enseigner lesdites options.
D’autant plus qu’au bout, il y a Parcoursup dont on ne parvient pas toujours bien à comprendre les paramètres de l’algorithme.
Eh bien je crois que les enfants des quartiers populaires devraient être au centre des priorités de l’éducation nationale.
En supprimant les subventions colossales déversées à l’enseignement privé, principalement religieux ; en mettant fin aux programmes d’armement ; en coupant les subventions aux grands patrons, en allant prendre sur les profits issus du labeur de la classe ouvrière ; nous pourrions augmenter les salaires des personnels scolaires, multiplier leur effectif, renforcer les moyens pédagogiques, donner des cours de maths et de bien d’autre chose à tous et ainsi construire une école publique qui permette aux enfants de grandir sans porter la marque indélébile de leur quartier.
Ils sont l’avenir de l’humanité et ils méritent à ce titre le cadre éducatif le plus épanouissant possible.”

Colette Viallard, les Patriotes

“Les Patriotes sont attachés à une école qui transmette correctement les savoirs fondamentaux, la langue française, la fierté d’être Français, la laïcité et les valeurs de la République. Ils défendent l’égalité des chances qui passe par la méritocratie républicaine et permet de relancer l’ascenseur social. L’école est un lieu qui favorise le goût de l’effort sous l’autorité et dans le respect des enseignants. Les enfants ne savent plus écrire ni bien compter. Si les gens sont ignorants, ils seront plus facilement asservis.”

Franck Sylvestre, Reconquête

“Aujourd’hui, le parti présidentiel et le gouvernement d’Elisabeth Borne représenté par le ministre N’Diaye, continuent dans le déclassement en proposant plus de « wokisme », plus de déconstruction et encore plus d’influence de la part de sulfureux lobbies au sein de nos écoles. La seule chose positive est de proposer un peu plus de sport : maigres ambitions, s’il en est ! LFI et ses allies NUPES sont dans le même registre. Il suffit de regarder les 7 points du programme de Mr Mélenchon pour se rendre compte que, pour eux, l’école primaire est « inexistante », l’instruction, ou devrais-je dire l’endoctrinement, commence à partir de 16 ans ; avant cela, pratiquement rien sur l’école. Au RN, nous restons là encore sur de vieilles recettes, de surveillance accrue, de sécurité au sein des établissements scolaires, de menace de redoublement : bref du réchauffé qui commence à s’évaporer avec le temps ! Ils reprennent quelques mesures d’Éric Zemmour.
En résumé, nous assistons depuis trop longtemps au délitement de notre système éducatif et à l’effondrement du niveau scolaire des jeunes Français. Une proportion considérable des élèves quittant l’enseignement primaire ne sait pas correctement lire, écrire et compter, ce qui les conduit à un échec scolaire inévitable partiellement dans le secondaire (bienveillance dévoyée) et surtout dans le supérieur.
Partant de ces constats désastreux, il est grand temps d’agir ! Nos solutions :

  • Prévalence des savoirs fondamentaux : excellence dans la transmission des savoirs, méritocratie, exigences de travail, respect de l’autorité, pluralité des parcours au collège, revalorisation des filières professionnelles, recrutement et formation de haut niveau pour les enseignants, interdiction de tout endoctrinement idéologique. Il faut une éducation de qualité pour tous, quelle que soit la filière.
  • Un système éducatif intelligent, souple et efficace, évitant la dichotomie entre le projet humain et les grandes lois d’orientation de l’EN : mettre un terme au collège unique en instituant des classes de niveaux, tout en renforçant des passerelles entre les diverses filières, mais aussi entre le parcours pro et le général afin de constituer des groupes assez homogènes (avec une émulation toutefois) qui puissent progresser au même rythme.
  • Création de groupes de niveaux à petit effectif (parallèlement aux Ulis et Segpa ) : discipline ou absence de travail ( 2 enseignants )
  • Proposer la filière préprofessionnelle dès l’entrée en 4e
  • Réintégrer la culture générale (philo au bac pro, langues, histoire, art ) dans toutes les filières
  • Créer des classes d’excellence littéraires et scientifiques dans 2 ou 3 lycées par académie.(d’autres prépas intégrées autres que Science Po)
  • L’enseignant : revaloriser les salaires des enseignants en accélérant la progression des carrières et en attribuant des Primes d’Excellence Professorale fondées sur la qualité de la transmission du savoir évaluée grâce à de plus fréquentes inspections ( et non sur la « culture » des projets de classe et d’établissement : vitrine et puits sans fond de financements divers)
  • Enseignement supérieur et Universités : désengorger les filières saturées et sans débouchés professionnels en introduisant des numerus clausus ciblés ; récompenser l’excellence et le mérite de nos étudiants en mettant fin à la discrimination positive dans les filières sélectives ; réorienter les moyens pour former plus d’ingénieurs dans toutes les filières, dans les grandes écoles (harmonisation des niveaux de recrutement) et les universités, afin de soutenir la réindustrialisation et ne pas enfermer les étudiants dans une voie unique et continuation du système mis en place dès le secondaire en créant davantage de passerelles entre les filières généralistes et les filières professionnelles.”

Sylvain Carrière, Nupes

L’école est le pilier de la République, elle forme des citoyens libres et face aux grands défis, notamment écologiques, et elle doit amener chaque enfant au plus haut niveau de qualification. Cependant, nous observons depuis de nombreuses années, un manque d’enseignants et des fermetures de classes reflètent l’application de politiques ultra-libérales menant à une marchandisation du savoir. Il s’agit de l’avenir de nos enfants. Il faut redonner les moyens financiers et humains en assurant la gratuité réelle de l’éducation publique avec le transport et les activités périscolaires. Nous réduirons les effectifs des classes et nous augmenterons le nombre de classe.

Le système éducatif est en danger et les différentes reformes telles que Parcoursup ont fait en sorte d’accroître les inégalités et ont contribué à la désorganisation et à la disparition du caractère national du baccalauréat qui représentait auparavant l’unique diplôme requis pour rentrer à l’Université. Aujourd’hui Parcoursup empêche une garantie de poursuite d’étude que ce soit pour les nouveaux bacheliers mais aussi pour les étudiants qui pour beaucoup se retrouvent sans Master. Nous abrogerons Parcoursup et créerons les places nécessaires à l’Université pour que tous les élèves puissent atteindre le plus haut niveau de qualification.

De plus, nous revaloriserons le personnel de l’Éducation nationale en rattrapant et en mettant fin au gel du point d’indice et nous revaloriserons les grilles salariales. Enfin l’école sera le levier de la bifurcation écologique, elle intégrera donc les enjeux écologiques de demain. Pour cela, nous devons mieux former et par conséquent nous augmenterons le nombre de classes et de lycées professionnels et agricoles publics.

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