Législatives : Alain Berthet a-t-il raison de se plaindre des candidats dits “parachutés” dans la 3e circonscription ?
Lors d’un débat qui s’est tenu le 25 mai dernier sur France 3, entre 6 des 11 candidats de la 3e circonscription de l’Hérault, le candidat Les Républicains est monté au créneau contre ses adversaires “parachutés” dont certains seraient des “habitués”.
© Assemblée nationale
L’avocat et candidat LR Alain Berthet aurait-il relevé une faute chez ses adversaires ? En tout cas, 3 d’entre eux sont dans son collimateur : Philippe Saurel, Julia Mignacca et Laurence Cristol. Leur point commun : des “candidats parachutés sur cette [3e] circonscription et qui ne pourront même pas voter pour eux-mêmes”, fulmine Alain Berthet. Mais plus important, Philippe Saurel, Julia Mignacca et Laurence Cristol prétendraient travailler ou vivre dans la 3e circonscription. Un mensonge selon Alain Berthet.
Local ou national ?
Dans une démocratie représentative et à plus forte raison à l’échelle d’une circonscription, le lien avec les électeurs semble sacré comme le soutient Alain Berthet. Le candidat Les Républicains énumère les lieux de résidence de ces trois adversaires, tous en dehors de la circonscription qu’ils convoitent. En prétendant vivre ou travailler dans la 3e circonscription, ils saperaient la confiance des électeurs. Un attitude qui illustre “une nouvelle fois l’éloignement entre des candidats et des citoyens” assure Alain Berthet.
Les députés ne sont pas des élus locaux, mais des élus nationaux. Ils sont des élus de la nation toute entière. Les candidats montrés du doigt par Alain Berthet n’ont aucune raison de se justifier. Rien ne les oblige à habiter la 3e circonscription ou d’y payer leurs impôts. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Eric Zemmour, entre autres, sont des candidats qui ne résidaient pas dans la circonscription qui les a élus ou qu’ils convoitent.
Diversité territoriale
Le seul handicap que Philippe Saurel, Julia Mignacca et Laurence Cristo ont, et qu’Alain Berthet pointe du doigt, c’est qu’ils ne pourront pas voter pour eux-mêmes. Un inconvénient qui fait les affaires du candidat LR, mais la tentation de laisser croire aux électeurs qu’ils vont choisir un ou une élue locale est trop forte. Pour autant, si les députés sont élus pour “représenter la nation” on peut comprendre qu’une nation représentée dans sa diversité territoriale sera plus représentative. Difficile dans ce cas de reprocher comme le fait Alain Berthet à Philippe Saurel, Julia Mignacca et Laurence Cristol, de résider dans une circonscription frontalière de la 3e.