[VIDEO] Marseillan : cancer du sein, une renaissance en trois dimensions avec Pricyllia Painset

En plus des traitements médicaux et des aspects émotionnels, de nombreuses femmes doivent faire face à des changements physiques significatifs, notamment la perte d’un ou des deux seins. Cependant, il existe aujourd’hui une lueur d’espoir grâce aux prothèses tridimensionnelles.

À Marseillan, Pricyllia Painset propose ce service novateur dans son institut PriCilsArtBrows. Elle apporte une aide précieuse aux femmes victimes du cancer du sein en leur permettant de reconstruire leur poitrine grâce à des prothèses en 3D. Dermographiste expérimentée depuis plus de cinq ans, elle a récemment élargi ses compétences en se formant à la réalisation de prothèses d’aréoles tridimensionnelles à la fin du mois de mai 2023. Cette technique, pratiquée à travers le monde, est désormais disponible en France, et la jeune femme se démarque en devenant la première professionnelle de l’Hérault à proposer ce service. Elle fait partie d’un groupe restreint de quinze experts capables de maîtriser cette technique en France.

Expliquez-nous comment vous est venue l’idée de vous spécialiser dans la reconstruction avec les prothèses tridimensionnelles ?

Pricyllia Painset : « Mon parcours actuel en tant que dermographiste a été le résultat d’une rencontre opportune et d’un moment clé dans ma vie. Mon évolution vers la réalisation de prothèses tridimensionnelles découle d’un désir profond et d’un engagement personnel. J’ai eu la chance de rencontrer une personne qui exerçait le métier de dermopigmentation depuis plus de 30 ans. J’ai décidé de me former auprès d’elle il y a plus de six ans. L’année dernière, j’ai suivi une formation spécifique à la réalisation de tatouages d’aréoles par dermopigmentation. La raison qui m’a poussée à me spécialiser dans cette approche particulière est assez personnelle. En tant que femme, j’ai réalisé que moi aussi, un jour, je pourrais être concernée par cette situation. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il était important de pouvoir offrir cette belle option à toutes les femmes ayant subi une mastectomie. »

Pourriez-vous nous en dire davantage sur les prothèses tridimensionnelles ?

Pricyllia Painset : « La technique de reconstruction à l’aide de prothèses tridimensionnelles est, à mon avis, encore plus révolutionnaire que le tatouage, elles offrent un réalisme saisissant en trois dimensions. Certaines patientes peuvent hésiter à opter pour le tatouage. Après avoir traversé un traitement de chimiothérapie, elles peuvent ne pas souhaiter se dévêtir à nouveau pour une séance de tatouage, ni ressentir la douleur potentielle liée à l’utilisation d’une aiguille, notamment sur des zones sensibles. C’est là que les prothèses tridimensionnelles se démarquent, car elles offrent un processus totalement indolore. Elles sont conçues de manière artisanale, avec des couleurs spécialement étudiées pour correspondre à la teinte naturelle de l’aréole. »

Comment aidez-vous vos patientes à choisir la prothèse qui leur convient le mieux ?

Pricyllia Painset : « Le processus de sélection de la prothèse est entièrement personnalisé en fonction des caractéristiques individuelles de chaque patiente. Cela prend en compte des éléments tels que la couleur des cheveux, le teint de la peau, et d’autres caractéristiques spécifiques. Lorsqu’une mastectomie unilatérale a été réalisée, la méthode consiste à créer un moule du sein qui a été préservé. Ce processus est véritablement un travail artisanal à part entière, entièrement personnalisé, qui peut même recréer de petits détails tels que les petites veines ou les grains de beauté. Comparé au tatouage, un avantage notable réside dans le fait que ces prothèses peuvent être appliquées de manière autonome et elles peuvent rester en place pendant presque un mois. Les femmes peuvent se doucher, pratiquer une activité sportive, et même dormir avec. »

Comment se déroule la période de récupération après une reconstruction mammaire avec des prothèses tridimensionnelles, et quelles sont les précautions à prendre ?

Pricyllia Painset : « Il n’y a pas de précautions particulières à prendre en ce qui concerne les prothèses tridimensionnelles. Une fois que les patientes ont terminé leur protocole de soins et que leurs cicatrices sont bien guéries, elles peuvent tout à fait opter pour la mise en place de la prothèse. Il n’y a pas de contre-indications à cela, à condition qu’elles aient terminé tous leurs soins. Pour la fixation de la prothèse, il est recommandé de désinfecter la zone à l’aide d’un produit sans alcool pour assurer une bonne adhérence. Ensuite, à l’aide d’une colle spéciale conçue pour respecter la peau, elles peuvent appliquer la prothèse elles-mêmes. Après usage, elles peuvent retirer la prothèse, la nettoyer soigneusement, la sécher correctement, puis la recoller. Une fois en place, les patientes peuvent vaquer à leurs activités quotidiennes en toute tranquillité, que ce soit pour dormir, pratiquer une activité sportive ou se doucher. »

Pourriez-vous partager des témoignages de femmes que vous avez accompagnées dans leur parcours ?

Pricyllia Painset : « Pour moi, c’est toujours une expérience émotionnelle de créer une prothèse pour une cliente. À la base, ma démarche principale était fondée sur la bienveillance. Mon activité professionnelle est centrée sur la dermopigmentation. Si j’avais les moyens de fabriquer des prothèses et de les offrir à toutes ces dames, je le ferais de tout cœur. Malheureusement, les matières premières ont un certain coût, et la fabrication d’une prothèse demande également du temps. Cependant, ma démarche principale reste celle de la bienveillance. Dès que je prends un calque sur une patiente ou que je lui fais tester des petites aréoles pour qu’elle puisse se projeter sur le résultat, je peux voir l’émotion dans leurs yeux. Cette émotion persiste également lorsque je fabrique et place les prothèses. Les retours de mes patientes sont très positifs, et elles expriment souvent qu’elles retrouvent une nouvelle confiance en elles. Ces retours positifs sont pour moi une grande réussite et me motivent dans mon travail. »

Avez-vous des ambitions ou des rêves pour l’avenir ?

Pricyllia Painset : « J’ai le désir de développer davantage ce domaine. L’un de mes projets consiste à aider les personnes en fonction de l’opération qu’elles ont subie, notamment en cas de cicatrices peu esthétiques ou hypertrophiques. Je vais proposer une solution qui utilise un silicone pour combler les creux des cicatrices. Ce projet sera mis en place très prochainement, et j’ai encore d’autres idées en réserve. »

Avez-vous des projets prévus pour Octobre Rose ?

Pricyllia Painset : « Je suis à la recherche de personnes généreuses qui accepteraient de créer une empreinte de leur mamelon, un geste qui pourrait apporter de l’espoir et de la confiance à celles et ceux ayant subi une mastectomie. Pour participer, nous prendrons quelques photos de des mamelons afin d’enrichir ma banque d’images. Ces photos offriront ainsi aux personnes concernées la possibilité de choisir un modèle de prothèse rappelant leur poitrine avant la mastectomie. Il est important de rappeler que le cancer du sein peut toucher chacun d’entre nous, et il est réconfortant de savoir qu’il existe des alternatives. Ensemble, nous pouvons contribuer à la réalisation de prothèses post-mastectomie personnalisées qui restaurent la beauté et la dignité. N’hésitez pas à me contacter au 07 68 60 67 31, votre participation est précieuse. »

Les prothèses tridimensionnelles offrent une option non chirurgicale pour restaurer la silhouette et la confiance en soi des femmes ayant subi une mastectomie. Cette technologie innovante apporte un nouvel espoir aux femmes touchées par le cancer du sein, démontrant ainsi que la science médicale ne cesse d’évoluer pour améliorer la qualité de vie des patients.