Montpellier, abus sexuels : l'ancien évêque Ricard "sauvé" par la prescription
Bien qu'il ait avoué les faits, le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien évêque de Montpellier, ne sera pas poursuivi pour agression sexuelle aggravée, rapporte notre confrère France Info. Rappel des faits…
Photo d’illustration © Canva.
Des attouchements d’ordre sexuel pendant trois ans
Il y a trente-cinq ans, Jean-Pierre Ricard officiait en tant que prêtre à Marseille. Profitant de sa fonction, il avait pratiqué des attouchements sexuels sur une jeune fille entre ses 14 et ses 17 ans, sans que les faits soient révélés publiquement. Il avait ensuite poursuivi sa carrière religieuse, devenant évêque de Montpellier en 1996 et jusqu’en 2001, président de la Conférence des évêques de France, puis archevêque de Bordeaux et cardinal. En 2019, gagné par l’âge, il avait présenté sa démission, s’installant dans un presbytère situé dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Aveux à ses supérieurs et demande de pardon à la victime
Le 7 novembre 2022, l’homme d’église avait adressé un courrier à ses supérieurs. Il y expliquait s’être rendu coupable d’actes répréhensibles et d’abus envers l’adolescente, mineure. Ses aveux étaient semble-t-il motivés par sa volonté de prendre ses responsabilités et de reconnaître la souffrance de la victime, à laquelle il disait avoir demandé de le pardonner.
Une enquête préliminaire pour agression sexuelle aggravée avait été ouverte par le parquet de Marseille en novembre 2022. Le 2 février 2023, les gendarmes de la section de recherches de Marseille avaient mis monseigneur Ricard en grade à vue. Mais le parquet de Marseille a dû classer ce dossier sans suite pour cause de prescription.