Entreprises — Montpellier

Montpellier : Laëtitia Laffont, "de nombreux challenges se présentent aux femmes au cours de leur carrière"

Laëtitia Laffont, présidente des Dirigeants Commerciaux de France, répond aux questions de la rédaction concernant la soirée "Faire carrière au féminin, les challenges à relever" qui se tiendra le jeudi 13 avril à partir de 19h à l’hôtel Courtyard by Marriott, à Montpellier.

La prochaine soirée des DCF Montpellier s’articulera autour d’une table ronde portant sur les challenges et les réussites rencontrés par les femmes faisant carrière. La présidente des DCF Montpellier, Laëtitia Laffont, également déléguée départementale chez Le Conservateur, animera les débats auxquels ont été conviés Miren Lafourcade, directrice générale et fondatrice de Simax ; Marianne Fournier, associée au sein de la société ASB ; Sophie Lebrec, fondatrice de la société Re_Act Coaching et directrice générale de Super U Castelnau ; et Virginie Pezet, CEO du cabinet Laurensen Executive.
La table ronde sera suivie d’un cocktail dînatoire. Interview…

Pourquoi avoir choisi le thème “Faire carrière au féminin, les challenges à relever” pour la prochaine soirée des DCF ?

Laëtitia Laffont : “Tout simplement parce qu’étant une femme, je me sens concernée par ce sujet. Au cours de mon activité, en une vingtaine d’années, j’ai eu la volonté de mener ma carrière. J’ai été confrontée à certains défis. En organisant cette soirée, je veux faire passer ce message aux femmes  : elles doivent se donner les moyens de remplir leurs objectifs de carrière en tant que chefs d’entreprise ou salariées. J’ai quitté le salariait il y a cinq ans, donc j’ai cette double vision d’une salariée qui a voulu devenir dirigeante. Je veux motiver les femmes. Elles ont la capacité d’y arriver, il faut qu’elles sachent saisir les opportunités”.

Est-il si difficile de mener de front carrière et vie personnelle quand on est une femme ?

Laëtitia Laffont : “Non ce n’est pas une difficulté, mais c’est une question d’organisation. Il faut être davantage organisée que pour un homme pour tout mener de front, car une femme gère beaucoup plus ses enfants qu’un homme, en général, dans un couple. Mais attention, la soirée ne sera pas une longue suite de jérémiades. Nous resterons très positives, il n’y aura pas de militantisme”.

Quels sont les principaux écueils ?

Laëtitia Laffont : “Les challenges principaux auxquels les femmes font face sont le manque de temps, l’importante charge mentale, le fait de devoir toujours en faire plus que les hommes pour gagner en crédibilité, d’avoir beaucoup moins le droit à l’erreur qu’eux. Autre défi de taille : elles doutent davantage d’elles-mêmes que la gent masculine. Elles doivent dépasser leur manque de confiance en soi, les freins qu’elles se mettent à elles-mêmes. Les statistiques montrent aussi que les octrois de financements sont moindres pour les femmes chefs d’entreprise que pour les hommes. Et bien évidemment, il y a tous les freins sociétaux, les schémas patriarcaux.”

Comment avez-vous sélectionné les intervenantes ?

Laëtitia Laffont : “Elles ont des parcours divers ; certaines ont créé leur société ou repris une entreprise. Beaucoup d’entre elles sont d’anciennes salariées. Elles ont passé le cap du salariat et ont souhaité se lancer. J’ai le même profil. Toutes délivreront un message inspirant : “osons y aller, dépassons les clichés de la sécurité offerte par le salariat”. Par exemple, Sophie Lebrec a vendu sa résidence principale, changé de région et repris une société, le Super U Pompignane. Elles sont toutes des modèles de réussite et ont eu un parcours audacieux. Elles sont en couple, ont des enfants, et démontrent qu’il est possible de concilier sa vie privée de mère et d’épouse et sa vie professionnelle de chef d’entreprise. Bien souvent, le travail d’équipe avec le conjoint permet que cela fonctionne.”

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