Montpellier : l’Association de défense des cirques de famille porte plainte contre la Mairie
Le bras de fer se poursuit entre la Ville et les cirques.
Depuis 2020, les cirques traditionnels, c’est-à-dire avec animaux, sont en conflit avec la municipalité. Selon eux, elle appliquerait une forme de “censure” à leur activité alors que celle-ci est parfaitement légale. En réaction à un nouveau conflit, lié à la demande d’installation du cirque Muller, l’association a décidé de porter plainte auprès du Tribunal administratif de Montpellier.
Rappel des faits
Depuis le 5 octobre 2020, les cirques hébergeant des animaux domestiques, de ferme ou sauvages ne sont plus autorisés à s’installer à Montpellier, à la suite d’un vœu émis par le Conseil municipal. Cette mesure répondait aux enjeux du bien-être animal, une cause défendue notamment par l’adjoint au maire Eddine Ariztegui, délégué au bien-être animal. Ce vœu avait agité le milieu des cirques dits familiaux, et été attaqué par l’association de défense des cirques de famille (ADCF).
Le 1er février 2022, la 5e chambre du Tribunal administratif avait jugé que la position de la Ville de Montpellier ne signifiait pas que les cirques hébergeant des animaux allaient être interdits sur le territoire communal. Le lendemain, l’association avait donc demandé une autorisation pour l’installation du Cirque Muller du 23 au 30 avril 2022. Malgré une relance, la Mairie n’a jamais répondu à la demande ou expliqué les raisons de son silence.
En réaction, l’Association de défense des cirques de famille a décidé, ce mardi 14 juin 2022, de saisir à nouveau le Tribunal administratif de Montpellier. Avec cette action, elle souhaite “faire annuler ce refus d’installation qui, n’étant pas motivé, est illégal”. Elle menace également la municipalité de transférer l’affaire au pénal, avec pour motif les entraves posés à la liberté de diffusion de la création artistique (art. 431-1 du Code pénal).