Faits divers

Mort d'un enfant de 12 ans .. billet de Jacques Amagat

12 ans, un âge pour mourir dans une l'école de la République. Notre société…

12 ans, un âge pour mourir dans une l’école de la République. Notre société est-elle borgne ? Non. ELLE EST AVEUGLE PAR AUTOMUTILATION.
Comme la plupart de mes concitoyens à 60 ans, nous avons un certain recul, et il n’est nul besoin d’avoir commis un traité d’érudition politique, pour s’accorder la faculté d’une certaine analyse sur l’évolution de ce fleuve humain aux crues parfois dévastatrices.

J’ai eu 12 ans. Mes parents étaient ouvriers, j’habitais aux portes de Toulouse. Le mardi soir ou le samedi soir veille de jours sans école, dans le quartier nous faisions du vélo tardivement sans aucun risque d’agression. Le soir, le vélo posé au pied du portail était toujours à sa place le lendemain.
Mes parents et voisins n’avaient pas de barreau à leurs fenêtres. Pas de télévision, le repas permettait un échange éducatif entre ma sœur, mon père et ma mère.

Ces derniers, d’une manière qui nous a paru toujours pondérée, exposaient les limites des choses. A l’école nous avions tous les mêmes tabliers gris, uniforme de l’école publique.
Avec Kader et Makébha copains et complices, nous allions l’été, sonner à la porte de M. BERNAL puis nous partions en courant nous cacher. Si l’instinct tribal à la mode dans la société actuelle était de mise, il consistait uniquement à se rassembler pour disputer un match de foot dans le pré de Monsieur JACHIN après, bien entendu, lui avoir demandé l’autorisation.

Au principal de cet évènement dramatique, il faut immédiatement soustraire la responsabilité des enseignants, et de l’administration.
Par contre, nous pouvons sans risque responsabiliser les éclopés de l’intellect qui n’avaient pas encore fait main basse sur la pensée sociétale par une dichotomie salutaire entre les grands penseurs et les délinquants institutionnels.

Ceci dit, ces derniers mis en face de leurs responsabilités, les plus grands coupables sont les parents..
L’écrasante majorité du monde ouvrier a des enfants honnêtes, et vouloir faire rentrer de force dans ce carcan bipolaire la violence et la pauvreté comme détonateur social est leur faire outrage. Liquidons tout de suite cet argument fallacieux des fossoyeurs de l’éducation.

Quand chacun aura cessé de gloser doctement aux moyens de poncifs discours et les yeux dans les yeux tuer toutes ses propres contrevérités, quand cette société moribonde soumise à tous les manipules du petit écran aura compris que la solution est dans l’éducation parentale, alors peut-être pourrons-nous espérer.

Jacques AMAGAT

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