Portrait (chinois) de chineur : Mr 110 volts

Aujourd’hui direction rue de la Méditerranée à Montpellier pour rencontrer Yannick (alias Mr 110 Volts), qui tient la boutique vintage 110 volts, un lieu incontournable de la brocante et du vintage.

Par Fanny BESSIERE, des Bidules de Zoé

L’occasion d’aller y jeter un œil et de faire de jolies trouvailles à offrir et s’offrir. On peut aussi en profiter pour (re)découvrir ce quartier terre d’accueil pour les artistes urbains. Décoration, design, upcycling, objets rétro, ethniques ou curiosités… Poussez la porte, ça vaut le coup rien que pour rencontrer Mr 110 volts.

a1e491a9 2bc4 40f6 a1b5 a9cb443934f4Mr 110 volts, qui es-tu ?

Yannick, 52 ans, brocanteur ou « marchand », comme on dit dans le jargon depuis la fin du XXe siècle, 1999 précisément. J’aime surtout dire que je suis « marchand de vieilleries » ; l’autodérision c’est pas mal …

Pourquoi ce nom ?

Sur tous les anciens appareils électriques datant d’avant les années 60, on peut lire « 110 volts ». C’était la tension électrique qui sortait de nos prises avant l’arrivée du 220 que l’on connaît aujourd’hui ! C’est un clin d’oeil à cette période, mais c’est aussi un clin d’oeil à mon intérêt pour les objets électriques, les lampes, les vieilles radios, les ventilateurs, les aspirateurs ou les guitares !

Depuis quand la boutique existe-t-elle ?

La boutique existe depuis le 15 janvier 2006. Elle a donc 15 ans, ce qui, en toute modestie, n’est pas trop mal, car j’envisageais à l’époque de n’ouvrir qu’une année, pour voir !

img 2566Quel univers y proposes-tu ?

Je propose avant toute chose des « curiosités ». J’aime surprendre mes clients, amis ou simples visiteurs, avec des objets décalés, rares, loufoques, improbables ou étonnants etc…Je n’aime pas trop coller aux tendances du marché, même si ça m’arrive, évidemment. Chez moi les dames-jeannes et les miroirs en rotin, c’est une fois par an ! J’aime les luminaires en général, les appareils photos, la Hi-Fi, les objets publicitaires, ceux liés à la moto, aux vieux garages… Depuis quelques années, je m’intéresse à l’art africain et à l’art brut…

Comment se porte le marché de la brocante actuellement ?

Le marché est selon moi, fortement ralenti par la crise sanitaire; je pense aussi que nous avons bien surfé sur « le vintage » en général, mais que la tendance se calme un peu, comme tous les phénomènes de mode. Mais le marché de l’antiquité-brocante n’est par mort pour autant, loin de là ! Il y a un regain d’intérêt pour la « seconde main », et c’est très bien, car les brocanteurs sont les premiers recycleurs de France ! Les clients prennent conscience de l’importance de recycler. Tant mieux, car la planète souffre de sa surconsommation et sa surproduction. Et puis un objet ancien est bien souvent de meilleur qualité, la patine en plus !

img 2565Quelles tendances as-tu pu observer en boutique ? Notamment sur les objets recherchés…

La clientèle évolue. Je vois grandir l’intérêt pour les années 80 notamment, mais aussi pour la déco en général. Il me semble que le client ne s’attache plus autant à la signature, au designer, etc… Finalement, si l’objet plaît, c’est l’essentiel !

Où déniches-tu les objets que tu vends ?

Je chine aussi bien sur des déballages professionnels que sur des vide- greniers d’associations de parents d’élèves !! Ensuite, la boutique me permet de recevoir des clients qui viennent me proposer des objets. Je fais aussi des « adresses », ce qui consiste à acheter directement chez les particuliers.

img 2571J’ai vu aussi que tu es photographe et que tu proposes des tirages de photos. Peux-tu nous en dire plus ?

Oui, je fais un peu de photo, depuis mon adolescence. J’ai fait quelques expos, et je me suis mis à proposer mes tirages dans la boutique. C’est très sympa de pouvoir vendre ses propres photos et de constater qu’elles plaisent ! Je fais de la « street photographie » principalement : de la photo urbaine…

Si tu étais un objet vintage, lequel serais-tu ?

Une vieille Harley Davidson !

 

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