PS Piscénois - La majorité gouvernementale rejette la loi socialiste sur la désertification médicale
La problématique des déserts médicaux est un sujet d’actualité dans de nombreux territoires de…
La problématique des déserts médicaux est un sujet d’actualité dans de nombreux territoires de France.
Récemment, d’ailleurs, Pézenas n’a pas échappé à la règle et ce débat a donné lieu à différents épisodes dont tout le monde espère une issue positive pour la commune. En effet, les habitants de la ville et des villages voisins ne peuvent se voir privés d’une offre médicale de qualité, véritable service aux publics. Et ce, tant pour l’impact sur la santé de chacun que pour les conséquences désastreuses qu’un manque de médecins ferait subir à la vie locale et au lien social et dont les plus fragiles seraient les premières victimes.
Le 17 janvier 2018, l’Assemblée nationale avait à débattre d’une proposition de loi présentée par Guillaume GAROT et les députés « Nouvelle Gauche » pour endiguer la désertification médicale et revenir sur un système dont chacun peut constater qu’il est à bout de souffle. Cette proposition de loi reposait sur deux nouveaux dispositifs fondés sur la régulation :
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– Le conventionnement territorial selon lequel dans les zones (définies par les Agences Régionales de Santé en concertation avec les syndicats médicaux) où il existe un fort excédent en matière d’offre de soins, un nouveau médecin libéral ne pourra s’installer en étant conventionné à l’assurance maladie que lorsqu’un médecin libéral de la même zone cesse son activité,
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– La garantie immédiate par l’Etat de la mise en œuvre du Tiers-payant dans les maisons de santé et les centres de santé.
Des solutions proches de celles émises lors d’un café citoyen organisé par la section socialiste du Piscénois, le 13 avril 2017 à Pézenas, et qui avait pour thème principal la santé. Ce soir là, il avait pu être débattu d’options locales et nationales pour faire de la santé un des piliers d’une société bienveillante et humaniste.
Malheureusement, la proposition de loi, débattue le 17 janvier, a été « enterrée » par la majorité gouvernementale qui a préféré la renvoyer en commission. Pourtant, elle avait reçu le soutien du Parti Socialiste, du Parti Communiste, de la France Insoumise et de l’Union des Démocrates Indépendants. Elle misait sur un système de régulation plutôt que de coercition et se faisait dans le respect du corps médical et en concertation avec lui car c’est d’abord aux patients et à la qualité des soins qu’il faut penser. Elle aurait donc mérité un autre traitement, plus constructif.