René BORG, papa des « Shadoks » a tiré sa révérence
René BORG, papa des « Shadoks » a tiré sa révérence René Borg, né le 28 mars 1933 à…
René BORG, papa des « Shadoks » a tiré sa révérence
René Borg, né le 28 mars 1933 à Saint-Germain en Tunisie, nous a quitté ce jeudi 6 mars 2014 à l’âge de 80 ans à Paris, des suites d'une longue maladie.
Cet autodidacte, grand spécialiste du film d’animation avait choisi Agde comme ville d’adoption où il a passé une partie de son adolescence et y venait d’ailleurs régulièrement outre pour son plaisir y ayant un pied à terre, mais aussi pour de nombreuses expositions et manifestations.
Dans la région, il avait participé (entre autre) en 2007, à l’exposition au Musée de l’Ephèbe sur « la mythologie animée, mythes et légendes anciennes dans l'animation » où il avait présenté quelques unes de ses maquettes, avait présidé le jury de la 14ème édition du Festival de L'image et des Métiers de Gruissan (destiné à aider les jeunes cinéastes) en 2009, une soirée lui a également été consacrée en mai dernier à Pézenas, en présence de ses amis Agathois.
Réalisateur français et directeur artistique dans le domaine du cinéma d'animation, il a commencé sa carrière dans le monde de l'animation en 1959.
Principalement connu pour avoir réalisé la première saison des Shadoks, il a été le réalisateur entre autres de : La première série d'épisodes des « Shadoks », « Wattoo Wattoo », « Clémentine », « Oum le dauphin blanc » (en 1971, Nestlé choisit d’ailleurs le dauphin blanc comme symbole pour sa marque de chocolat « Galak »).
Père de « Nono le petit robot », il a été également le directeur artistique de « Ulysse 31 », « Il était une fois… l'Homme », « Il était une fois… l'Espace ».
René Borg a été le mentor de nombreux débutants au sein de ses équipes, rencontrés de 1970 à 1985, devenus célèbres par la suite.
En 1984, au festival de Cannes, il prend contact avec toutes les chaînes de télévision pour sensibiliser à la formation d'un bon nombre d'animateurs pour maintenir un travail qui s'exporte vers l'Extrême Orient.
René Borg est un pionnier des partenariats franco-japonais mais il luttait contre les nouvelles technologies leur préférant de loin l’invention humaine et la création personnelle.
Il a été membre du jury du festival d'animation d'Antibes en 1986, du festival l'image au cinéma de Chalon-sur-Saône, du festival de la bande dessinée d'Angoulême en 1987, membre du conseil d'administration et du comité d'organisation du festival d'Annecy de 1985 à 1988, et correcteur et examinateur au CFT Gobelins de1987 à 1996.
Le Ministre de la Culture de l’époque, Jack Lang, lui confie alors un rapport sur le dessin animé en France où il proposera son programme de formation.
En juillet 2002, René Borg est l’invité de la « Japan Expo 4e Impact ».
En 2004, il est président du jury du 3ème Festival Vidéo d'Orléans.
40 ans de carrière, durant lesquels il a défendu le film d’animation adapté aux enfants, sans violence, plus créatif et souhaitant miser sur la qualité qui puisse leur permettre de se développer intelligemment.
Il avait comme projet d’ouvrir une école de cinéma d'animation dans le Tarn et en Haute-Garonne afin de former des réalisateurs
Fondateur de l'Institut de formation Européen de dessin animé (IFEDA), ses réalisations ont marqué profondément l'animation française et internationale.
René Borg a marqué toute une génération, le monde de l’animation est aujourd’hui en deuil ……………. mais également mon papa puisque René et lui sont nés dans la même ville mais surtout étaient amis depuis presque 80 ans, ont grandi ensemble, usé leurs culottes courtes ensemble puis la vie les a séparés mais leur a offert le bonheur de se retrouver plus de 40 ans après, ici même et demeurant, comble du hasard, dans la même rue à Agde.
J’ai eu la chance de faire la connaissance de cet homme talentueux mais naturel, plein d’humour et d’esprit il y a de cela un peu plus de 20 ans, lors d’une réunion d’anciens amis et voir René et mon papa se retrouver fut un moment d’extrême émotion tant pour eux que pour moi.
Je suis triste aujourd’hui et je tenais à te saluer René et te remercier d’avoir bercé mon enfance.
Hélas, tu ne « pompera » plus !
Valérie RUBINO