Retours inattendus, départs annoncés, jeu des chaises musicales, tout sur le nouveau gouvernement

La première ministre Elisabeth Borne © Assemblée nationale

La majorité présidentielle faisait la soupe à la grimace après avoir pris un bouillon aux dernières législatives. Le remaniement du gouvernement était donc très attendu, chargé d’espoir pour les uns, pourvoyeur de grandes illusions pour les autres. Le gouvernement Borne 2 est composé de 41 personnes comprenant des ministres, des ministres délégués et des secrétaires d’Etat.

Pour eux c’est une première. Le député et secrétaire général du MoDem Jean-Noël Barrot, devient ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications. Le médecin urgentiste François Braun se voit confier le ministère de la Santé et de la Prévention. Il est l’auteur d’un ouvrage sur les urgences : Mission flash. Le directeur général de la Croix-Rouge, Jean-François Combe est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées en remplacement de Damien Abad accablé par des révélations et des plaintes pour “tentatives de viol”.

La maire de Beauvais dans l’Oise Caroline Cayeux est désormais aussi ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales. Le maire de Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis Olivier Klein devient ministre délégué chargé de la Ville et du Logement. Le nouveau ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé des Outre-mer est Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l’énergie.

En remplacement de Clément Beaune, Laurence Boone est nommée secrétaire d’Etat chargée de l’Europe. Elle a été la conseillère économique de l’ancien président François Hollande et chef économiste à l’OCDE. Le poste de ministre délégué chargé de l’Industrie est confié au député LREM des Français de l’étranger Roland Lescure.

Olivier Becht, député du Haut-Rhin, est nommé ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger. La députée de la majorité présidentielle de Meurthe-et-Moselle Carole Grandjean devient ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels.

Le poste de ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé est attribué à la députée Horizons de Seine-Maritime, Agnès Firmin Le Bodo. Hervé Berville devient secrétaire d’Etat chargé de la Mer après avoir été élu député LREM des Côtes-d’Armor. Sonia Backès, la présidente de l’Assemblée de la province sud de Nouvelle-Calédonie, accède au poste de secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté.

La député de l’Hérault Patricia Mirallès, devient secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. La députée LREM de Gironde, Bérangère Couillard, devient secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie. Dominique Faure, également député LREM de Haute-Garonne, est nommé secrétaire d’Etat en charge de la Ruralité.

Sans surprise, Damien Abad quitte le gouvernement. Les ministres Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon et Justine Benin ont été sanctionnées par leur échec aux législatives. C’est sans surprise qu’elles ont quitté leur poste. Élue à la présidence de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet avait quitté le gouvernement avant le remaniement.

Déjà ministres dans le premier gouvernement d’Elisabeth Borne, certains ont changé de poste depuis ce lundi 4 juillet. Olivier Véran passe de ministre des Relations avec le Parlement à porte-parole du gouvernement, chargé du Renouveau démocratique en remplacement d’Olivia Grégoire. Celle-ci devient ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme. Le nouveau ministre des Relations avec le Parlement à porte-parole du gouvernement est le président d’Agir Franck Riester.

Clément Beaune, jusqu’à ce jour ministre délégué chargé de l’Europe devient ministre délégué chargé des Transports. Enfin, belle promotion pour Christophe Béchu qui quitte son poste de ministre délégué en charge des Collectivités territoriales pour celui de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

L’ancienne secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes puis ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, est nommée secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative. La députée du MoDem Sarah El Haïry rempile en tant que secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel, un poste qu’elle avait occupée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Remplacée par Patricia Mirallès, député de l’Hérault, au poste de ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants, Geneviève Darrieussecq devient ministre déléguée chargée des Personnes handicapées.

Sans surprise, Bruno Le Maire conserve le portefeuille de ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Tout comme Gérald Darmanin qui reste ministre de l’Intérieur. Son poste est élargi à l’outre-mer. Pap Ndiaye conserve la direction du ministère de l’Education nationale, Eric Dupond-Moretti celui de la justice et Sébastien Lecornu celui de la Défense.

Pas de changement non plus pour Marc Fesneau à l’Agriculture, Catherine Colonna à l’Europe et aux Affaires étrangères, Olivier Dussopt au Travail, Sylvie Retailleau à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Stanislas Guerini à la Transformation et à la Fonction publiques, Rima Abdul-Malak à la Culture, Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique, Amélie Oudéa-Castéra, aux Sports et aux Jeux olympiques et paralympiques.
Pour les postes de ministres délégués et de secrétaire d’Etat, c’est le statu quo pour Gabriel Attal aux Comptes publics et Isabelle Rome à l’Egalité entre les femmes et les hommes et Charlotte Caubel à l’Enfance. Enfin, en dépit des rumeurs, Chrysoula Zacharopoulou conserve son poste de secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux.