Collectivités — Saint-Jean-de-Védas

Saint-Jean-de-Védas : économie, éducation… les évolutions à venir, vues par le maire François Rio

Le maire de Saint-Jean-de-Védas, François Rio, passe en revue les nombreux changements à venir aux niveaux économique, commercial, éducatif et sécuritaire dans sa commune.

Extension de la zone de la Lauze

2 782 entreprises sont installées sur la commune de Saint-Jean-de-Védas pour plus de 9 000 postes. La Métropole, en collaboration avec le maire François Rio, va lancer une grosse opération d’extension de la zone de la Lauze : « 21,2 hectares (sur les 44 hectares disponibles) ont été débloqués sur cette zone le 28 mars en conseil métropolitain pour développer l’activité économique. Nous allons ensuite lancer l’enquête publique pour, à terme, déposer les permis et lancer les premiers travaux. Avant la fin du mandat, nous aurons développé une vingtaine d’hectares ». Et le maire de continuer : « cette zone d’activités doit être modernisée. Il n’y a même pas la fibre sur la Lauze. C’est une contrainte qui semble aujourd’hui aberrante. Il nous faut y remédier rapidement. Tout comme l’accès en vélo sur lequel nous travaillons ! »

Futures Halles Védasiennes

Le permis pour les futures Halles Védasiennes sera « déposé prochainement. Avant l’été, nous neutraliserons le parking et la bâtisse actuelle, nous garderons les ‘grands sujets’ (les grands arbres). Les travaux débuteront en janvier 2024 pour une livraison en septembre 2025 des halles et décembre 2025 pour les 128 appartements », annonce François Rio. « La société qui va gérer les Halles est celle de la famille Romagnoli (qui possède Les Halles 610 à Jacou) ; ils reçoivent les projets et demandes d’installation. Nous devrions avoir entre 20 et 24 étaliers. Notre idée est qu’au niveau 0, on vienne acheter des fleurs, des tomates, que l’on prenne un café ou encore que l’on se mette en terrasse. Au niveau R+1, on se posera, on prendra des huîtres, des sushis, on mangera de façon ‘tranquille’. Nous aurons au 2e étage un restaurant d’application ; les Frères Pourcel sont fléchés pour ce restaurant. Et en haut, nous pensons mettre 1 ou 2 restaurants avec toit-terrasse et vue sur l’ensemble de la ville ».

François Rio, maire de Saint-Jean de Védas © Virginie Moreau
François Rio, maire de Saint-Jean de Védas © Virginie Moreau

Une nouvelle crèche et des ouvertures de classes

Une crèche, gérée par Les Petits Chaperons Rouges, va ouvrir dans l’immeuble du lot 20 du quartier Roque-Fraïsse et la municipalité réservera 20 places sur les 40 aux habitants de la commune et notamment aux résidents de ce nouveau quartier. « Nous avons actuellement 70 enfants en attente et 62 assistantes maternelles libérales sur la commune actuellement, contre 54 en juillet 2020 », détaille François Rio. Il complète sur les constructions précisant que 2 immeubles seront construits à côté du Parc de la Peyrière.

Deux classes maternelles vont ouvrir à la rentrée prochaine : « une à Louise-Michel et une aux Escholiers. La population augmente, nous devons suivre. Nous sommes par exemple à 690 collégiens. Avec la création d’un collège à Juvignac, ceux de Lavérune partiront là-bas et nous aurons un collège pour les jeunes de la ville. À la rentrée 2022, 1 219 élèves étaient scolarisés en maternelle et primaire. Avec ces ouvertures, nous aurons 52 élèves supplémentaires, plus les enfants qui s’ajouteront au fil de l’année en fonction des livraisons des habitations ». Pour ces deux nouvelles classes, « il n’y a pas de grands travaux à prévoir mais certains aménagements sont nécessaires. Ces ouvertures nous permettent de rester sur le même nombre d’enfants par classe et de ne pas les surcharger ». François Rio rappelle : « tous les ans, nous avons une ou des ouvertures de classes. A Jean-d’Ormesson par exemple, nous avons l’an dernier aménagé la bibliothèque (déplacée dans la salle ALP) pour y installer une classe ». Les projections de la mairie permettent d’anticiper les accroissements d’enfants scolarisés. Et le maire de préciser : « Je ne veux pas qu’un enfant change d’école sur son cycle en raison de la carte scolaire, sauf si, bien entendu, ses parents le souhaitent ». En 2017, il y avait 33 classes sur la commune. En 2019, avec l’ouverture de Jean-d’Ormesson, il y avait 40 classes, dont 9 classes ouvertes et 5 fermées par transfert d’enfants. En 2022, Saint-Jean-de-Védas disposait au total de 48 classes avec 3 ouvertures.

Cour Oasis à l'école Cassin © Ville de Saint Jean de Védas
Cour Oasis à l’école Cassin © Ville de Saint Jean de Védas

Le projet de rénovation énergétique de l’école Rascol « a coûté 1,7 million d’euros HT. C’était la plus vieille école des années 70. Elle avait besoin d’être adaptée. Nous n’avons pas la même problématique à René-Cassin ou Louise-Michel, écoles récentes, et encore moins à Jean d’Ormesson. Cet été, nous avons réalisé le projet Cours Oasis dans les écoles Cassin et Cabrol : cela consiste à enlever le bitume des cours et à végétaliser afin de lutter contre les îlots de chaleur. Durant l’été 2023, nous enchaînerons avec Georges-Rascol et les Escholiers maternelle, et en 2024, ce sera au tour de Louise-Michel. Nous investissons 1,9 million d’euros HT pour la totalité de ces aménagements, dont 70 % sont financés par l’Agence de l’eau et 10 % par la CAF», détaille François Rio.

Un nouveau Centre jeunesse

Le maire annonce : « nous allons réaliser un nouveau Centre jeunesse. L’actuel est situé dans les anciens bureaux de la Poste. Il n’est vraiment pas adapté et c’est un vieux bâtiment. Nous allons donc construire le centre jeunesse sur un terrain, propriété de la commune, limitrophe de la Maison des associations. La problématique d’un centre jeunesse, c’est qu’il n’est pas occupé à 100 % du temps ; souvent c’est le soir, le mercredi et pendant les vacances scolaires. Notre volonté est de créer un pôle jeunesse qui permettra aux assistantes maternelles de disposer d’un lieu en journée et en semaine, et le soir à partir de 16h , il sera mis à la disposition des jeunes. Une fois ce projet réalisé, nous garderons le centre jeunesse actuel quelque temps pour la Police municipale, qui sera en transition vers ses nouveaux locaux. Ensuite, nous raserons le centre jeunesse actuel et planterons une forêt Miyawaki, un poumon vert en centre du village, un endroit agréable ».

Sécurité et violences intrafamiliales

François Rio prévoit de « raser le poste de Police et en refaire un neuf avec des bureaux pour l’administration, car comme la ville s’agrandit, les missions s’élargissent et le nombre d’agents augmente ». Il est particulièrement engagé dans l’accompagnement des personnes victimes de violences : « nous en sommes à la recherche de financements et de logements. L’idée imaginée au niveau métropolitain, voire départemental, est que les communes qui ont le tramway, un bassin de vie, d’emplois, des crèches et des écoles, puissent avoir des logements pour accueillir ces victimes. Des logements envisagés pour 4 à 6 mois, pour des personnes qui ont quitté leur domicile familial, avec ou sans enfant, afin de les loger de façon un peu plus autonome. La solution de les héberger dans un hôtel n’est pas toujours adaptée, notamment en termes de durée. Notre idée est de créer deux appartements par commune à Saint-Jean, Pérols, Lattes, Castelnau, Jacou et Juvignac, mais pas à Montpellier. Nous mettons en place un travail pour définir comment travailler avec la Région sur la partie formation, comment travailler avec Pôle Emploi (l’agence de Saint-Jean compte 2 référents pour ces personnes victimes de violence), comment travailler avec le Département, avec les référents police nationale ou gendarmerie, avec les bailleurs sociaux pour avoir des T2 meublés…. Sur l’échelle départementale, il y a 116 places d’accueil et selon le rapport d’Istanbul de 2014, il y aurait entre 18 000 et 24 000 personnes victimes de violences en France. En prenant la moyenne (21 000), rapportée au prorata de notre nombre d’habitants, dans le département de l’Hérault, il faudrait 567 logements. Chaque victime est dans une situation différente et les solutions à trouver sont multiples. Je travaille beaucoup avec Mme Monier, sénatrice de la Drôme, qui m’expliquait que la Drôme est un territoire rural. C’est la double peine pour ces victimes. Dans notre département, ces logements ne peuvent pas se faire partout : dans les petits villages, ce ne serait pas adapté à ces situations et ces victimes. Donc nous cherchons le meilleur maillage. »

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.