Collectivités — Sète Agglopôle Méditerranée

Sète : l’école des beaux-arts a la plus ancienne classe prépa de France

Philippe Saulle est le directeur de l’école des Beaux-Arts de Sète depuis 12 ans, école créée entre 1891 et 1893.

Il raconte la genèse : « à l’époque, les écoles étaient créées pour des besoins urbanistiques (ce fut le cas de Sète par exemple) ou pour des besoins industriels (ce fut le cas de Nîmes pour la toile de jean, il fallait former des jeunes peintres en fleurs sur toile libre). A Sète, la ville était très riche à la fin du XIXe siècle et ils avaient besoin de créer une école d’art pour le décorum des immeubles de la ville : dessin d’architecture, d’ornement, de l’assemblage des pierres … Notre école des Beaux-arts était déjà liée à l’économie locale. L’école est ensuite devenue une académie de dessin entre les deux guerres, puis elle a été réhabilitée en école d’art avec la création de la première classe préparatoire publique Arts en 1961 (il en existe aujourd’hui 23 en France). Cette classe prépa est la plus ancienne, mais également la moins chère : entre 150 et 480 € selon le quotient familial pour l’année, nous sommes dans des tarifs universitaires publics. Nous attirons également des étudiants boursiers. Nous avons un volet social important ».

Le directeur explique : « nous préparons nos étudiants aux concours d’entrée des Ecoles supérieures d’art et de design en France et en Europe. Nous sélectionnons une trentaine d’étudiants par un système de commission d’admission en juin chaque année. 90 % sortent du Bac. Ils suivent ensuite dix mois de formation intense, avec quarante heures de cours par semaine. Ils apprennent tous les médiums possibles (peinture, dessin, vidéo, photo), et font de l’anglais, de l’histoire de l’art, des volumes, du design. Ils s’essaient un peu à tout. » L’année est divisée en 3 parties : intense production jusqu’à Noël, préparation des concours à partir de janvier (rencontres avec des directeurs d’écoles, avec les anciens de la prépa car le réseau est très dynamique et impliqué). Les pré-dossiers dans les grandes écoles débutent en février, suivis des concours en mars. Enfin, l’Ecole des beaux-arts devient en juin « la scène de fin d’année où les étudiants imaginent, scénographient et écrivent une fête de fin d’année très artistique évidemment avec la remise des prix Horizons (3 étudiants reçoivent par la Banque Dupuy de Parseval un prix de 2 500 € chacun, plus le prix spécial de 1 500 €) ». Les résultats sont excellents puisque 100 % des étudiants qui tentent les concours entrent dans les écoles d’Art.

Philippe Saulle est enthousiaste : « nous avons une chance inouïe à Sète. Nous avons le Centre régional d’art contemporain, le Miam, une scène nationale, le Musée Paul-Valéry, la Chapelle du Quartier Haut, les ateliers d’artistes… Nous sommes en promiscuité permanente avec ces artistes locaux. Nous profitons également des installations régionales : le musée du Carré d’Art à Nîmes, le Moco à Montpellier, le MRAC à Sérignan… Cette richesse est racontée par nos anciens, qui deviennent les ambassadeurs de notre école comme du territoire ».

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