SETE - Tous ensemble pour la sauvegarde de l’hôpital public
« 60 emplois menacés ! »Ce jeudi 2 mars, j’ai apporté tout mon soutien aux personnels des…
« 60 emplois menacés ! »
Ce jeudi 2 mars, j’ai apporté tout mon soutien aux personnels des hôpitaux du Bassin de Thau : Sète, Agde, Vias, Marseillan, réunis en Assemblée générale pour discuter du troisième Contrat de Retour à l’Equilibre Financier (CREF) dont ils sont victimes. Je suis allé écouter les salariés qui, une nouvelle fois, vont être les premiers à payer la note des politiques d’austérité appliquées à la santé publique avec une nouvelle suppression de 60 emplois et une aggravation de leurs conditions de travail.
« On ne soigne pas les gens avec du béton ! »
Si personne ne remet en cause les nécessaires investissements pour garder à niveau l’outil de soins, les représentants des personnels (FO et CGT) sont unanimes à dénoncer les erreurs de la gestion passée qui ont mis à mal les finances de l’hôpital. Ce qu’ils n’acceptent pas c’est que la seule variable d’ajustement soit toujours le facteur humain et l’emploi. Or c’est bien avec des personnels qualifiés, compétents, disponibles que l’on soigne les gens et que l’on apporte aux patients toute l’attention dont ils ont besoin.
« Pour une autre politique de santé »
Au-delà de la gestion, c’est toute la politique de santé qui est à revoir. On ne peut se pas limiter à gérer le service public de santé de façon strictement comptable. La tarification à l’acte aboutit à des aberrations comme minuter strictement un soin ou un geste médical et à faire l’impasse sur tout l’aspect relationnel. La médecine ne peut pas se résumer à une succession d’actes techniques. C’est bien tout le service public de santé qui est visé. Ceci apparait d’autant plus injuste que l’Agence Régionale de la Santé (ARS) multiplie les autorisations d’ouvertures de cliniques privées sur la région.
« De l’argent il y en a ! »
C’est le constat fait par deux des intervenants qui s’irritent de l’argument financier avancé. Aux 9 milliards de déficit de la santé, ils opposent les 80 milliards de fraude fiscale, les 21 milliards de fraude patronale à la Sécurité Sociale. On est clairement face à un choix de société : partager les richesses et les mobiliser pour des services publics performants et accessibles à tous.
Parions que cette première assemblée générale ne sera pas la dernière. Rendez-vous est pris pour la journée nationale de grève et de manifestation le mardi 7 mars 2017.
(Manifestations à Montpellier à la Comédie à 10 heures 30 et à Béziers à la Bourse du Travail à 10 heures 30)