Station méditerranéenne de l’environnement littoral : La Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche répond à l’interpellation du député Sébastien DENAJA
Station méditerranéenne de l’environnement littoral : La Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche…
Station méditerranéenne de l’environnement littoral :
La Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
répond à l’interpellation du député Sébastien DENAJA
La mise en place du projet Célimer, qui vise à renforcer la mise en réseau des différentes institutions pour un vrai pôle océanographique «multisites» en France, pourrait menacer la vocation scientifique de la station méditerranéenne de l’environnement littoral (SMEL) de l’Observatoire Oreme situé à Sète, si les travaux de mise aux normes et de rénovation du bâtiment ne sont pas effectués.
Inquiet du risque de disparition d’un outil de recherche local performant dans les domaines de l’écologie marine et la biologie des populations marines, le député Sébastien DENAJA a saisi, dans un courrier daté du 25 juin, Mme Geneviève FIORASO, la Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement supérieur et à la Recherche. Celle-ci vient de lui répondre.
Veuillez trouver ci-joint une copie de cette intervention ainsi que la réponse de Mme FIORASO.
Sébastien DENAJA
Député de l’Hérault
Suppléante Christine GUIRAUD
à Sète, le 25 juin 2014
Madame Geneviève Fioraso Secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche
21, rue Descartes
75005 PARIS
Madame la Ministre,
Je souhaite attirer votre bienveillante attention sur l'avenir de la Station méditerranéenne de l'environnement littoral (SMEL) de l'Observatoire OREME située à Sète.
Fondée en 1879 par Armand Sabatier au même moment que les grandes stations de Roscoff, Banyuls, Villefranche ou Monaco, la SMEL sert depuis l’origine de point d’appui aux recherches, à l’observation et à l’enseignement dans le domaine de la biologie marine.
Or si les arbitrages finaux du Contrat de plan État-Région (CPER) concernant la mise en place du projet Célimer (qui vise à renforcer la mise en réseau des différentes institutions pour un vrai pôle océanographique « multisites ») n'ont pas été livrés, il semble néanmoins que la vocation scientifique des lieux soit ménacée en raison notamment de la problématique soulevée par les travaux de mise aux normes et de rénovation du bâtiment.
Faire disparaitre ce lieu emblématique où des recherches de pointe sont menées en écologie marine (réseaux trophiques, microbiologie) et en biologie des populations marines (génétique, parasitologie, écophysiologie), et où s'organisent fréquemment des rencontres entre citoyens et chercheurs (écogestes, écoles, accueil d'association, journée du patrimoine, Natura2000), au profit d'un éloignement dans des architectures bétonnés froides et distantes serait une erreur.
D'une part, parce qu'il s'agit du lieu historique de l'implication de l'Université Montpellier 2 et de la ville de Sète dans la recherche en biologie marine qui jouit d'une véritable légitimité dans ce domaine ainsi qu'un ancrage reconnu dans le tissu socio-culturel.
D'autre part, parce que le site présente plusieurs avantages en matière d'installations aquacoles : une installation de pompage d'eau de mer facile d'accès et de bonne qualité (ce qui n'est pas forcément le cas pour tous les sites de la rive sud de l'étang situés plus loin du débouché des canaux royaux et du Rhône à Sète) ; la présence ancienne de compétences avérées en termes d'ingénierie aquacole (Creufop et personnel SMEL) permettant la mise en œuvre de tout type d'élevage ; une plateforme de mésocosmes qui permet d'envisager des expérimentations en écologie irréalisables ailleurs.
La SMEL bénéficie d'un accès facile en train depuis Montpellier (5 minutes à pied de la gare), ce qui permet à des équipes installées sur le campus montpellierérain et aux équipes sétoises de s'y rendre facilement. De plus, sa structure d'hébergement de 18 lits représente un atout qui permet aux UMRs de mener une véritable politique scientifique avec des équipes réparties sur les deux sites.
En tant que député, par ailleurs enseignant-chercheur, et comme tous les sétois, je suis très attaché à ce symbole du patrimoine culturel de la ville.
Compte tenu de ces éléments, la rénovation de ce bâtiment afin de garantir le maintien sur ce site des activités de la SMEL mérite votre soutien sachant qu'il a gagné le mien sans réserve.
Je me permets donc de solliciter votre bienveillance afin que les voies et moyens permettant le financement de cette mise aux normes puissent être envisagés en collaboration avec le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon.
En vous remerciant par avance du bienveillant intérêt que vous pourrez porter à cette demande à l'aboutissement de laquelle je tiens tout particulièrement, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l'assurance de ma plus haute considération.
Sébastien DENAJA,
Député de l'Hérault
