Faits divers — France

Usurpation d'identité : les précautions à prendre pour éviter tout risque de vol de ses données

L'usurpation d'identité est un fléau qui peut gâcher des vies. Mieux vaut donc tout faire pour l'éviter.

Photo d’illustration © Canva.

Qu’est-ce que l’usurpation d’identité ?

L’usurpation d’identité est une arnaque relativement répandue. Il s’agit d’un délit pénal. Elle consiste à voler des informations personnelles à une personne puis à se faire passer pour elle et à effectuer par exemple des achats en son nom, à faire peser sur elle le poids de ses propres contraventions, nuire à sa réputation, réaliser des opérations financières…

Quelques exemples douloureux…

Il y a quelque temps, un homme en fauteuil roulant avait eu la surprise de recevoir des contraventions routières alors qu’il n’était plus en capacité de conduire. L’enquête a révélé qu’il se serait fait voler ses papiers d’identité par une femme qui faisait le ménage chez lui. Laquelle identité a été utilisée pour dresser un certificat d’immatriculation en son nom. Une autre jeune femme, habitant Montpellier, doit régler 6 000 euros (pour 35 amendes majorées) au Trésor public pour avoir soi-disant effectué des voyages en train sans payer. Son identité a en fait été usurpée par une jeune femme qui se fait passer pour elle et produit une fausse pièce d’identité lors de contrôles…

Comment éviter l’usurpation d’identité ?

La première recommandation est de ne jamais jeter dans le bac jaune ni même dans le bac gris de papiers confidentiels comportant ses nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale et/ou numéro de compte bancaire, sans les avoir au préalable découpés, déchirés ou passés à la déchiqueteuse (machine qui coupe le papier en minuscules lanières).

Parfois, les usurpateurs vont jusqu’à envoyer un e-mail ou téléphoner à leur victime en prétendant travailler pour un organisme privé ou public connu, ou une banque. La victime communique alors ses informations personnelles de bonne grâce, pensant avoir affaire à une personne de confiance. Il arrive que les voleurs de données soient déjà bien informés, et connaissent les prénom, nom, date de naissance de la personne. Munis de ces informations, ils peuvent en soutirer d’autres encore plus facilement, sans susciter la méfiance. La recommandation d’usage est de ne jamais faire confiance a priori à une personne qui demande des informations par téléphone. Dans ce cas, on peut proposer de se rendre directement à la banque ou dans les locaux de l’organisme pour apporter soi-même les données demandées par téléphone.

Attention aussi aux téléphones, dont les données (codes…) peuvent être assez facilement hackées par un petit génie de l’informatique, et aux ordinateurs, qui peuvent faire l’objet d’une cyberattaque, prévient le gouvernement.

Quelques règles de base sur Internet

Il est recommandé de ne jamais enregistrer son numéro de carte bancaire sur des sites marchands ou même sur Google. Par ailleurs, lorsque l’on choisit un mot de passe pour sa messagerie et sur des sites Internet, il ne faut jamais utiliser deux fois le même. Sinon, un seul mot de passe craqué permet d’accéder à tous les sites, donc à toutes les données concernant une même personne. De plus, il faut choisir un mot de passe sûr alternant les majuscules et minuscules, les chiffres, les caractères spéciaux…

Bien évidemment, on veillera à ne pas partager ses mots de passe ni à les laisser écrits en gros chez soi, ce qui pourrait tenter un éventuel cambrioleur ou un réparateur de passage. Il faut également toujours vérifier l’authenticité d’un expéditeur avant d’envoyer des informations personnelles ou sensibles par courrier électronique et ne pas inscrire son adresse mail principale sur des sites à la fiabilité incertaine. Enfin, il est important de vérifier régulièrement ses relevés de compte bancaire, pour dénoncer au plus vite toute transaction suspecte auprès de sa banque.

Et si le mal est fait ?

Une personne qui constate que son identité a été usurpée doit d’abord garder des preuves de cette usurpation en effectuant des captures d’écran, en enregistrant l’URL des pages concernées, en collectant des justificatifs. Munie de ces éléments, elle peut déposer une plainte pénale auprès d’un commissariat de police, d’une gendarmerie ou du procureur de la République. Elle peut ensuite se retourner vers le ou les sites sur lesquels l’usurpation d’identité a eu lieu pour leur demander de supprimer les informations qui ont fuité.

Informations pratiques

La plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr peut informer utilement les victimes d’usurpation d’identité.

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