Vécu, Sète : Olivia, "j'appréhende les fêtes de fin d'année en famille"
Les fêtes de Noël en famille ne sont pas toujours synonymes de joie pour leurs participants. C'est le cas d'Olivia, qui craint toujours ce moment où elle se retrouve à table avec son oncle désagréable et ses tantes inquisitrices…
Photo d’illustration © Canva.
L’interrogatoire intime des tantes
“Etant enfant, j’appréciais les fêtes de Noël. Je m’émerveillais de la décoration du sapin, je trépignais de joie à l’idée d’être gâtée. Mais ces sensations positives ont disparu au fil des expériences désagréables vécues au pied du sapin familial ou à table, lorsque nous fêtons Noël avec toute la famille. Nous sommes une tablée d’une quinzaine à une vingtaine de personnes, et je suis la seule adulte célibataire. Résultat, chaque année, c’est pareil, j’ai droit aux sempiternelles questions de mes tantes. Au bout d’une vingtaine de minutes, au moins l’une d’entre elles me demande si j’ai enfin rencontré un homme” confie Olivia*.
L’une après l’autre, ses cinq tantes la criblent de questions : “As-tu un copain en ce moment ? Est-ce qu’au moins tu sors pour rencontrer des gens ?” Olivia estime : “Elles ne sont pas méchantes, mais leurs interrogatoires m’oppressent. Elles sont tellement prévisibles ! Elles sont dans la surenchère pour me proposer de rencontrer le fils de leurs amies, me présenter leur charmant voisin… C’est sans fin. Et une fois la phase des questions terminée, elles se lamentent sur mon sort, comme si être célibataire était une malédiction”.
Le monologue épuisant de l’oncle
Mais ce n’est pas le seul désagrément. “Je ne supporte plus les discussions de mon oncle. Il se lance dans de longs monologues sur la politique, les migrants, les grèves… C’est interminable. Puis le repas à table s’étire, et l’alcool aidant, les sujets de friction apparaissent : la mésentente entre mon père et son frère resurgit, les adolescents plongés sur leur smartphone se font réprimander… “, explique Olivia.
Trouver une alternative
Résultat, “plus la période de Noël approche, plus j’angoisse”, dit Olivia, qui souhaiterait un jour mettre un terme à ce rituel pesant. “J’envisage de plus en plus de passer Noël tranquillement seule chez moi ou de le faire avec des copines. Avec elles, je n’ai rien à prouver. Je ne me sens pas nulle. Ce serait tellement plus agréable de célébrer Noël avec elles”. Mais Olivia redoute la réaction familiale : “Le jour où je cesserai de passer Noël en famille, je sais que l’on m’en voudra. Je ne sais pas si je suis prête à vivre cela”. En attendant, elle attend avec impatience que cette corvée soit derrière elle…
*Cette personne ayant souhaité témoigner de façon anonyme, ceci est un pseudonyme.