[VIDEO] Hérault : Fabien Galthié, “Après le temps de la reconstruction, le temps de l’ambition”, l'entraîneur du XV de France en visite

A 18h, l’entraîneur de l’équipe de France a donné aux jeunes joueurs le détail du déroulé de l’entraînement. Au programme, une simulation de la rencontre France-Irlande, futur match d’ouverture du Tournoi des Six Nations en février 2024 . Ensuite, c’est pendant près d’une heure et demie que les joueurs ont foulé la pelouse saint-clémentoise.

Le choix de l’Ecole du Pic Saint-Loup n’était pas un hasard. Le club a formé de grands noms du rugby Français :  François Trinh-Duc, Fulgence Ouedraogo,  Louis Picamoles… Le propre fils de l’entraîneur y a d’ailleurs joué entre 2010 et 2014, lorsque le père était entraîneur du MHR. Surtout, il s’agissait d’une promesse faite à l’ancienne présidente. “En 2020, elle m’avait demandé de venir, 3 ans plus tard, nous y sommes”, annonce Fabien Galthié.

L’occasion, donc, de repérer les talents de demain et de susciter les vocations. “Ils sont un peu jeunes mais on peut apporter l’espérance. Rassembler derrière nous, fédérer et partager avec tout le rugby français. C’est le cœur de la mission. Ces jeunes ont le droit de se dire pourquoi pas nous ?”, défend l’entraîneur des Bleus. Une évolution en équipe première que pourrait espérer Hugo Reus, 19 ans, demi-d’ouverture à la Rochelle et surtout champion du Monde U20. Un joueur “qui a le droit, tout le potentiel pour rentrer dans les vestiaires de l’équipe de France”.

Renouvellement aussi pour le staff technique de l’entraîneur. A ses côtés, Laurent Sempéré sera en charge de la conquête. Patrick Arlettaz, l’ex-perpignanais, sera chargé de l’attaque, et Nicolas Jejean, qui était déjà présent dans le staff, est promu en responsable de la performance.

En revanche, le choix du futur capitaine remplaçant pour le tournoi des six Nations n’est pas arrêté. Antoine Dupond, le porteur du brassard en titre, a en effet préféré se consacrer à la préparation des JO 2024 pour représenter le VII tricolore. Quelques noms sont évoqués : “Mathieu Jalibert, qui a joué un rôle important pendant la coupe du monde”, Maxime Lucu qui l’avait remplacé pendant sa blessure, mais aussi Baptiste Couillaud, Julien Marchand, Gaël Fickou… 

En tout cas, Fabien Galthié l’affirme, “ce choix sera fait dans la co-construction, avec le comité de sélection, à partir de mi-décembre”. D’ici là, l’équipe de France devrait de toute façon “voir un leader émerger naturellement”, indique-t-il.

Enfin, en conférence de presse, l’entraîneur est aussi revenu sur le parcours des Bleus en coupe du monde. “Depuis un peu plus d’un moins on a vécu une épreuve. On n’a clairement pas atteint notre objectif, notre ambition. C’est une immense peine, blessure, toutes les émotions désagréables qui vont avec la défaite. Mais je regarde les joueurs, je les suis, et je trouve qu’il y a beaucoup de grandeur dans leur posture. Pour la plupart, ils sont repartis au combat avec leur club. Beaucoup de courage aussi, car on sent bien que ce n’est pas encore passé. On est en train de vivre tout un travail de cicatrisation, et il faut du temps, pour eux, pour nous”, explique-t-il.

Car si à court terme la défaite est encore amère, à long terme : “cette équipe va dépasser ce qu’elle a déjà fait. Il n’y a aucune raison pour qu’on ne soit pas plus forts qu’avant, il n’y a aucune raison qu’on ne soit pas sublimés par ce qu’on a vécu. Parce qu’après la reconstruction vient le temps de colère, puis de l’ambition”, conclut Fabien Galthié.