Faits divers

Série découverte d'un métier : Portrait de Florence Couzinou Pastre, Agent à la maternelle Ferdinand Buisson de Sérignan

Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire…

Régulièrement, la rédaction d'hérault-tribune se propose de mettre en lumière des métiers ou des savoir-faire afin de les faire découvrir et éventuellement susciter des vocations. 

Cette semaine, nous vous proposons de partir à la découverte de Florence Couzinou Pastre, Agent à la maternelle Ferdinand Buisson (Service EJE) de Sérignan.

 

Bonjour Florence, peux-tu nous parler de tes missions ?

J’ai été recrutée par la commune avec un diplôme d’accompagnement éducatif petite enfance. Ma mission est de seconder l’enseignante dans une classe maternelle tant sur le plan matériel qu’éducatif.

On travaille en binôme, chacune a son rôle, chacune sa place. De mon côté, je travaille toujours avec la même institutrice, Fabienne, et on s’occupe des petites sections de maternelle depuis 4 ans, il y a 28 enfants cette année.

La maîtresse prépare un programme d’apprentissage, me l’explique, puis on se répartit les enfants, et on fait les ateliers. Ça permet de faire des petits groupes, c’est mieux pour la concentration des petits.

Tout comme les ATSEMs, je m’occupe aussi du passage aux toilettes, des accueils du soir et de l’accompagnement au restaurant scolaire. À la cantine, chacune de nous accompagne les enfants de sa classe.

On s’assied avec les enfants, on mange avec eux, on leur apprend à tenir la fourchette et à goûter à tout, c’est bon pour leur santé (mais c’est plus difficile quand c’est vert ou orange !).

En fait, on est le référent de l’enfant, le repère car on est avec eux du matin au soir. D’ailleurs, les petits, parfois ils nous appellent « maîtresse » ! Ils pensent qu’on habite dans l’école. Quand ils nous croisent dans la rue, ils sont super étonnés qu’on ait une vie à l’extérieur de l’école. Pour eux, on fait partie des meubles, comme les instits !

 

Raconte-nous une journée-type.

Dans les grandes lignes, le matin, j’arrive à 8 heures, avec ma collègue Virginie, et on rejoint Lise pour aider à tout remettre en place : on descend les chaises des tables, on prépare le dortoir, on fait le tour des couloirs, de la cour, on s’assure que tout est en bon état de marche.

À 8h30, les autres agents territoriaux arrivent, Valérie, Camille, Laetitia, Jennifer et Christine qui est avec tous les enfants de l’accueil du matin. On récupère chacune les enfants de nos classes, puis on monte avec notre groupe. Pendant que les enfants font des jeux de façon autonome, on accueille les parents et les enfants à la porte de la classe.

À 9 heures, le temps d’accueil est terminé. C’est le temps de parole. On leur demande quel temps il fait, on se compte, on parle de ce qu’on a fait le week-end, on échange avec les enfants.

À 9h30, premier passage aux toilettes, premier lavage de mains, puis on met en place et on fait les ateliers. En règle générale, les enfants font deux ateliers éducatifs de 30 minutes.

À 10h30, c’est le moment un peu plus sportif, on leur fait faire de la motricité dans la salle ou à l’extérieur : apprendre à bien marcher, à lancer un ballon, à se repérer dans l’espace…

De 10h45 à 11h20, c’est la récréation où tous les niveaux sont mélangés dans la cour. Les instits sont dans la cour et nous, nous sommes dans le hall et on réceptionne les enfants qui se sont faits mal, qui ont envie de faire pipi, ou même qui ont un petit coup de blues et qui ont envie d’un câlin. On garde aussi à l’intérieur les petits malades qui ne doivent pas sortir.

Puis, avant la pause méridienne, on les laisse faire des ateliers autonomes et on refait un passage aux toilettes. Certains enfants mangent chez eux à midi et reviennent pour la sieste, d’autres vont à la cantine. Ils mangent puis on les débarbouille et on les met à la sieste jusqu’à 15h30.

L’après-midi, c’est plus calme, on les laisse jouer librement à l’intérieur ou à l’extérieur s’il fait beau.
Puis à 16h30, c’est la fin de l’école et le début de l’accueil du soir jusqu’à 18h15 pour certains enfants qui vont à la garderie. On les fait goûter, puis on leur fait faire des activités manuelles, ça peut être des décorations de Noël, des œufs de Pâques, mais aussi des ateliers de motricité ou des jeux extérieurs.

Nous travaillons pour les accueils périscolaires ALP avec nos collègues animateurs soit sur les accueils du soir, soit sur le Centre de loisirs le mercredi matin, en fonction des trimestres, on « tourne ».
Et enfin, on met en place des actions diverses, pour varier les apprentissages, ça peut être du jardinage, des sorties, ou préparer les spectacles de Noël ou de la kermesse. Le but, c’est de faire en sorte que l’enfant ne s’ennuie pas à l’école sans pour autant trop le solliciter.

 

Des moments désagréables dans ton travail ?

Ce sont des très grosses journées, mais ça passe très vite, ça n’est pas monotone. Il y a seulement une fatigue à cause du bruit, des cris, des pleurs, toute la journée. Le soir, j’apprécie le calme en sortant.

Et puis, bien sûr qu’il y a des pénibles, il ne peut pas y avoir que des enfants parfaits. Certains enfants veulent apprendre, d’autres sont plutôt dans le jeu mais… « il faut de tout pour faire un groupe » !

Il y a aussi les bobos, ça n’est pas agréable, mais on est formées pour ça : on rassure, on calme, on soigne.
La chose la plus difficile, pour moi, c’est la posture. On est accroupies ou assises sur des petites chaises, ou penchées vers l’avant toute la journée, pour être au même niveau que les petits quand on s’occupe d’eux, qu’on leur parle.

C’est important pour bien communiquer avec eux, les respecter, mais malgré les formations pour avoir la bonne posture, ça fait mal au dos.

 

Qu’est-ce que tu aimes dans ton travail ? Ton moment de grâce ?

Pour commencer, j’adore mon métier, je ne changerais pour rien au monde. Je me régale, ça m’apporte beaucoup. Tous les niveaux sont intéressants, mais la maternelle, c’est mignon, c’est l’apprentissage de presque tout. Ils découvrent tout, c’est magnifique. Ah c’est sûr, entre les cris, les pleurs, les pipis, les cacas, il faut avoir de la patience et aimer les petits enfants !

Et puis, il y a une bonne ambiance entre les collègues, les instits et la directrice. On est toutes différentes et complémentaires. Il y a beaucoup de respect, d’entraide, et en plus on a une belle école. On se raconte les anecdotes, car les petits, ils sont « bruts de décoffrage » : ce qui est drôle, c’est qu’ils ne racontent rien de leur journée à leurs parents, mais à l’école, ils nous disent ce qui se passe à la maison ! Mais les parents apprécient que les petits soient bien avec nous, il faut juste rester à sa place. Et puis, il paraît que certains enfants nous miment, à la maison !

Mais mon moment de grâce, c’est au spectacle de Noël, quand il y a tous les enfants de la ville qui sont à La Cigalière, ils sont 400 et ils font leur spectacle. Quand les petits de la « Mater » ont assuré sur scène et qu’ils ont fait le show, ou qu’ils chantent Petit Papa Noël, je suis fière d’eux, c’est beau, j’en ai les larmes aux yeux.

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