Faits divers

SERIGNAN - JEAN-CHRISTOPHE ALIX, un ar(t)penteur, hors des sentiers battus

 Quand on rentre dans l’atelier de Jean-Christophe Alix, on est surpris par la diversité des…

 

Quand on rentre dans l’atelier de Jean-Christophe Alix, on est surpris par la diversité des formes de son art. De la sculpture sur bois, des gravures, des toiles de tout format, des installations, des peintures à l’aérographe, des projets inachevés…dans cette joyeuse accumulation, on sent le fourmillement de la création qui apparait comme une quête originelle. L’artiste expérimente, cherche, son art n’est pas figé par un geste, un support ou enfermé dans un concept, il évolue en même temps que lui. Cette quête esthétique est nourrie par sa formation à l’Académie royale de Bruxelles qui lui permet de s’exprimer au travers de plusieurs techniques et différentes matières. Dans tous ses mediums, on retrouve la même exigence qu’il s’impose comme une gymnastique intellectuelle pour parvenir à des formes pures, essentielles, absolues.

Sa pratique de l’art se révèle comme une quête d’identité, une quête de soi nécessaire dans une société qui uniformise, casse et aliène. Son sujet de prédilection est la métamorphose, le passage d’un état à un autre, l’impermanence de notre condition humaine, en d’autres termes : la vie. On comprend pourquoi l’artiste s’est essayé à l’exercice des vanités, ce genre pictural qui existe depuis l’antiquité et qui nous rappelle notre propre mortalité. Des séries comme les masques mortuaires ou bien encore plus récemment les momies mettent en scène cette (dé)composition.

Jean-Christophe sait aussi jouer avec les mots, il décortique les expressions pour en tirer la substantifique moelle, porteuse d’une charge poétique et parfois tragi-comique. Cela se traduit par sa série de sculptures des “langues de bois” ou bien ses installations extérieures comme “2 vents, ça porte”, symbolisant un balai qui s’anime au gré du vent. Jean-Christophe Alix ar(t)pente son propre chemin en semant dans son sillon des œuvres que l’on peut retrouver dans le parc du château Vargoz, sur la cage d’ascenseur de la Mairie ou bien encore dans la nature, au gré de ses rencontres et déambulations. Cette nécessité intérieure de créer et de laisser une trace transcende l’existence même de l’artiste en lui faisant toucher du doigt un sentiment d’éternité. C’est peut-être ce sentiment qui est à l’origine du besoin de créer que l’on retrouve dans toute civilisation.

Vous pourrez découvrir une partie de son univers lors de l'exposition collective des artistes en résidence #10 au Château Vargoz du 30 mars au 27 avril.

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