HÉRAULT - Le Mercosur : des indéniables forces créatrices pour nos économies

Nous faisons suite aux déclarations du député de l'Hérault, Philippe Huppé, à propos du Mercosur: “Oui au CETA, non à l'accord avec le Mercosur !”

Le Mercosur: des indéniables forces créatrices pour nos économies

Chers lecteurs, cher Monsieur le Député Philippe Huppé,

Nous sommes une association qui a pour but de coopérer pour l’intégration, le renforcement et la promotion des liens culturels économiques, et politiques entre l’Union européenne et le Marché commun du Sud, couramment abrégé Mercosur. Dans cette volonté d’informer et de sensibiliser les citoyens, les représentants politiques et entrepreneuriales, nous vous proposons une note explicative, structurée et dépassionnée sur un traité qui ne doit pas rester enfermé dans le cliché.

À la suite de notre lecture assidue de vos travaux, nous avons été surpris par votre déclaration « Oui au CETA, non à l’accord avec le Mercosur ! ». Nous souhaitons simplement rétablir la réalité des faits de manière dépassionnée et objective pour bien comprendre les enjeux inhérents à l’accord entre l’Union Européenne et le Mercosur, et notamment ses conséquences sanitaires et environnementales. Les atouts économiques apportés par le CETA et le Mercosur sont égaux. 

Avec le Mercosur, l’Union Européenne est gagnante ! 

Un accord de libre-échange n’est pas un canal économique totalement ouvert et dérégulé. Le droit de l’Union Européenne garantit à ses citoyens le respect de normes sanitaires et phytosanitaires draconiennes. De fait, la suppression de ces droits de douane s’accompagne d’un corpus de règles précises et strictes sur la circulation des marchandises. Toutes les importations doivent respecter les normes européennes en matière de sécurité alimentaire, qui sont extrêmement rigoureuses. L’accord avec le Mercosur ne changera rien à cela.

Nous comprenons vos réserves en matière d’environnement. Néanmoins, il est impératif de rappeler que l’accord entre l’UE et le Mercosur s’inscrit dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, puisqu’il y fait explicitement référence. Aussi, même si l’accord n’est pas coercitif, il faut savoir qu’un traité commercial est par nature plus coercitif que tout autre accord. Des leviers commerciaux sont efficaces pour imposer des règlementations, notamment en matière d’environnement.

Il est évident que le texte peut être toujours être discuté. Lorsqu’un texte législatif européen entre en débats à l’Assemblée Nationale, les députés tiennent comme fil d’Ariane de s’assurer de l’élévation des normes (de manière plus drastique que les normes européennes), notamment en matière environnementale et sanitaire. N’est-ce d’ailleurs pas ce qui fait la fierté et le sérieux de la France dans l’Europe ?

Les terribles feux en Amazonie ont inquiété sur la nécessité de protéger l’environnement. Ainsi, l’Association EURASUR reste ouverte au dialogue pour tenter de résoudre avec les parlementaires la non-coercition de l’accord en matière environnementale.