Faits divers

BÉZIERS - Une mutinerie a éclaté au centre pénitentiaire

Plusieurs incidents graves se sont déroulés ce samedi après-midi dans les prisons françaises. Une…

Plusieurs incidents graves se sont déroulés ce samedi après-midi dans les prisons françaises. Une mutinerie a éclaté au centre pénitentiaire de Béziers.

Vers 16 h 15, quelques dizaines de détenus du centre pénitentiaire de Béziers ont refusé de réintégrer leurs cellules à l’issue des promenades, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre (une cinquantaine de policiers du commissariat de Béziers, Sète et Montpellier ainsi que de 35 hommes des ERIS de Toulouse de l’administration pénitentiaire) sous l’autorité du directeur du centre pénitentiaire. Se sont déplacés sur les lieux le sous-préfet de Béziers, le procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Béziers et le maire de la commune.

Dans l’une des cour de promenade, des détenus ont cassé une porte, mais tous ont finalement accepté de réintégrer sans difficulté leurs cellules à l’arrivée des forces de l’ordre. Trois détenus de cette cour ont été placés en garde à vue du chef de dégradations d’un bien d’utilité publique et commises en réunion pour avoir participé à la casse de la porte.

Dans une deuxième cour de promenade, l’intervention des ERIS a été nécessaire mais s’est déroulée sans difficulté, chaque détenu ayant été reconduit à sa cellule sans incident.

Dans la troisième cour de promenade, les ERIS ont été confrontés à quelques détenus plus agressifs et ont fait usage de deux grenades sonores de « désencerclement ». Deux autres détenus ont été placés en garde à vue du chef de violences aggravées pour des jets de pierre sur les agents des ERIS et des crachats.

Trois autres détenus ont été placés en quartier disciplinaire qui passeront en commission de discipline en début de semaine.

A 19h35, tous les détenus avaient réintégré leur cellule.

Des comparutions immédiates seront organisées lundi 22 mars devant le tribunal correctionnel de Béziers si les investigations confiées au commissariat de police de Béziers sont probantes.

L'une des scènes a été filmée par un détenu et posté sur les réseaux sociaux.

Selon une source sur place, la grogne au sein de ce centre pourrait venir d’un cas de Coronavirus qui aurait été suspecté sur un détenu. Il aurait été placé directement à l’isolement et sa cellule laissée en l'état alors que des détenus auraient demandé en vain la désinfection immédiate de la cellule.

Dans l'après-midi, des incidents du même type ont eu lieu à Draguignan, Marseille, Sequedin, Roanne, Aix-Luynes, Nanterre, Varennes-le-Grand et au Mans. Ces incidents font suite aux restrictions des activités et des parloirs causés par l’épidémie du Coronavirus.

 

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