Culture & Loisirs

Le marché aux maris et le marché aux femmes .. par Karl Legrand

Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature " PlumesAgathoises " poursuit…

Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature ” Plumes
Agathoises “
poursuit sa route cette semaine avec Un petit poème sous forme de fable, tout en alexandrins, à prendre au second degré… signé  de  Karl Legrand

N’hésitez
pas à nous livrer vos émotions littéraires afin de les faire partager
sur la toile aux lecteurs de notre Pays agathois.

Le marché aux maris et le marché aux femmes.
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En Amérique, plutôt, aux États-Unis,
On créa récemment le marché aux maris :
La plus grande surface de tout le quartier
Fut bâtie et disposée sur plusieurs étages.
Les femmes y pouvaient acquérir leur moitié,
On pouvait y voir à toute heure du passage.

Un petit prix abordable sur les produits
Avait plus d’impact qu’une pub à grand bruit.
Condition «sine qua non» pour y accéder :
Interdit de redescendre une fois montée.

Une femme entra, curieuse par nature.
Des hommes jeunes, à belle musculature,
Grands, beaux, étaient exposés dans tous les rayons.
Nul parmi eux ne lui donna satisfaction.

En haut de l’escalier elle vit un panneau
Qui annonçait les produits du premier étage :
Des hommes qui disposaient d’un physique beau,
Qui étaient intelligents, cultivés et sages.

Elle quitta ce niveau, alla au suivant,
Et sur la dernière marche de l’escalier
Une pub affichait ce qui plus haut se trouvait :
Des mâles qui, en plus, étaient de bons amants.

Elle se dépêcha de monter au deuxième
A pas de géant. Elle découvrit bientôt
Qu’au-dessus, ils avaient la qualité suprême
D’être, en plus de tout, fidèles et loyaux.
Elle, qui détestait tous les hommes qui trichent,
N’aurait plus à leur reprocher leurs trahisons.

Au niveau supérieur, une des promotions
Portait sur des hommes qui, en plus, étaient riches.

La belle dame, ravie, eut la hardiesse
De se précipiter à l’étage suivant.
Mais ceux plus au-dessus avaient la gentillesse
Supplémentaire de bien aimer les enfants.

Madame se trouvait transportée par la liesse,
Et monta en trombe jusqu’au prochain niveau.
Là, elle découvrit avec grande tristesse
Les rayons vides, et juste un petit panonceau :
«Mesdames, ce niveau ne doit son existence
Qu’à montrer jusqu’où vous poussez votre exigence.
Il n’y a en ces lieux aucun homme qui soit
Aussi parfait.» Notre femme en resta sans voix.
«Malgré toutes les qualités qu’un homme arbore,
Ce n’est jamais assez, il vous en faut encore.»

On ouvrit le même magasin pour messieurs.
Toutes les femmes candidates au mariage
Rayonnaient de beauté, même sans maquillage,
Toutes de vraies perles, un régal pour les yeux.

Le filon se trouva être plutôt porteur,
Les hommes y accouraient chercher leur bonheur.
Ayant pris connaissance des formalités,
(On ne peut revenir, après être monté)
Ils parcouraient les étages de ce complexe :
Au premier étaient les femmes aimant le sexe,
Au second, celles sachant en plus cuisiner.
Le troisième n’a jamais été visité.

Karl Legrand

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