AGDE - Aménagement de l' échangeur RD612 – route de Rochelongue : attention danger
Loin de vouloir remettre en cause l’utilité de l’échangeur programmé entre la voie rapide…
Loin de vouloir remettre en cause l’utilité de l’échangeur programmé entre la voie rapide (RD612) et la route de Rochelongue, il apparaît que l’aménagement, présenté lors des comités de quartier, n’apporte pas les garanties nécessaires à la sécurité de tous les usagers.
Cet aménagement consiste en un demi échangeur voie rapide (en provenance de Béziers) vers la route de Rochelongue (direction Rochelongue) et route de Rochelongue (en provenance de Rochelongue) vers la voie rapide (direction Sète) (voir schéma).
Pour une raison de maîtrise du foncier, les raccordements ne se font pas au niveau du rond-point des Champs-blancs, mais directement sur la route de Rochelongue entre le rond point et le pont. L’aménagement retenu pourrait sembler plus facile à mettre en œuvre, mais tel n’est pas le cas, car le dénivelé impose une réorganisation de la route et la mise en place de nouveaux terre-pleins.
Cependant, le plus gros problème est la conséquence de ce choix sur la piste cyclable. L’intersection entre la voie douce et la route ne se fera plus au niveau du rond-point, mais au deux tiers de la voie de décélération. Or, compte-tenu de la vitesse des véhicules sur la voie rapide (90 km/h) et de la géométrie de la bretelle (virage suivi d’une ligne droite), la vitesse des véhicules au droit du passage de la piste cyclable sera vraisemblablement d’environ 50 km/h, limitant de fait la possibilité aux automobilistes de s’arrêter pour laisser passer les piétons et cyclistes.
De plus, ce dont le schéma en plan ne rend pas compte, c’est du profil de la bretelle : il monte pour rejoindre la route, puis redescend jusqu’au rond-point. Et la traversée est située juste après le point haut à la sortie du virage, rajoutant le problème de la visibilité à celui de la vitesse.
Quel que soit l’aménagement de la voie douce (stop, chicane ou autre), il faudra bien que les piétons et les cyclistes traversent. Or, avec la vitesse des véhicules et le défaut de visibilité pour tous, cette traversée va vraiment s’avérer périlleuse, et ce, d’autant plus, si la bretelle rencontre le succès attendu. En outre, cette piste cyclable, avec sa belle largeur et voie directe pour partir à la découverte de la cité depuis le Cap, attire bon nombre de touristes, familles et groupes, pour qui ce genre de carrefour devient vite un obstacle sérieux.
Même si le projet est aujourd’hui bien avancé, il est encore temps d’envisager un autre aménagement : acquisition de la parcelle jouxtant le rond-point ou raccordement direct sur le rond-point des deux bretelles au niveau du chemin Raymond Fages (la bretelle de sortie passant sous le pont). Cette voie douce, lien entre le Cap et la ville, mérite bien que l’on prenne son temps pour réfléchir à un agencement adapté à tous les usagers.
Il faut espérer que le prix à payer pour préserver un cabanon, coincé entre la bretelle de sortie de la voie rapide et le futur cimetière, ne soit pas la vie d’un enfant. Au département et à la ville de prendre la bonne décision.