AGDE - Avenir des quartiers et économie par Bénédicte MONDY, pour « Agde Gagnant »
Avenir des quartiers et économie Nous avons rapporté ici-même, la semaine dernière,…
Avenir des quartiers et économie
Nous avons rapporté ici-même, la semaine dernière, de larges extraits de la conférence de presse locale donnée par « Agde Gagnant » au Grau d’Agde. Après avoir traité des dossiers concernant le Grau, ainsi que des difficultés d’installation familiale en Agde, Henri Couquet a abordé les problèmes liés à l’évolution des différents quartiers de notre commune. En voici l’essentiel ci-dessous.
« La difficulté de l’installation familiale en Agde, avec le problème foncier qui le sous-tend, se retrouve, dans un cadre plus large, au niveau de la préparation du PLU (plan local d’urbanisme). Celui-ci va remplacer le POS (plan d’occupation des sols) dans les années à venir. Ce processus a été lancé depuis plusieurs années. Il n’avance guère, mais surtout, il se fait en catimini, en cachette. C’est l’omerta ! Pourquoi ? Il y a bien eu une paire de réunions d’information municipale, mais les données imprécises exposées ont surtout engagé chacun à espérer, à rêver d’une évolution favorable. Mais au moment de la décision, car il en faudra bien une, je crains qu’il y ait beaucoup de déceptions.
Il en est ainsi du quartier de Malfato, dont les propriétaires terriens dans une zone NA (zone d’urbanisation future) attendent depuis longtemps le déblocage. Or la réalité masquée est plutôt la préparation d’une ZAC qui serait confiée à un aménageur privé. Il en est de même pour le projet de ZAC de l’Île des Loisirs, qui concerne aussi les quartiers environnants, Richelieu en particulier. Une concertation existe paraît-il depuis début août, mais même les résidants directement concernés ne sont pas véritablement informés. Est-il raisonnable de continuer à avancer masqué sur ces dossiers touchant autant de nos concitoyens ?
Nous pouvons dire la même chose sur l’évolution nécessaire du quartier naturiste. Pourquoi n’évoquer que des opérations ponctuelles, comme l’énorme ensemble collectif de 20 mètres de haut prévu à son entrée ? Que dire aussi du quartier des Cayrets, bien loin d’être terminé ? Quant au centre ville, avec son PRI moribond (programme de réhabilitation immobilier), nous sommes encore bien loin de lui pronostiquer un avenir souriant dans ces conditions. N’oublions pas non plus le nouveau PPR (plan de prévention des risques), sur la préparation duquel la préfecture a donné des informations précises en juillet 2011, sans que la mairie juge bon d’en informer le public. Pourtant, de nombreuses zones de notre commune doivent en être impactées, en particulier sur le Grau et le Cap, Malfato et Île des Loisirs y compris. »
Autant de sujets sur lesquels Henri Couquet pense qu’il faut sortir de l’opacité pour amener la véritable information que les agathois méritent.
« Nous pouvons aussi parler de l’installation professionnelle, c’est-à-dire l’emploi. Avec plus de 16% de demandeurs d’emploi, la zone Agde-Pézenas, c’est-à-dire recouvrant notre communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, obtient le triste record de la région Languedoc Roussillon. Nous sommes aussi sur le podium national, parmi les trois premiers (avec Calais et une zone de Picardie) sur les 304 zones d’emploi françaises. Et que dire d’Agde même, qui dépasse les 25% de chômeurs je crois ! Face à cette grave situation, que faisons-nous en termes de développement économique ? A part quelques signatures mises en scènes et quelques effets de communication, à peu près rien ! C’est pourtant la première compétence obligatoire de notre agglomération, dont Agde est la ville-centre et notre maire le président. Quand celui-ci engage de grosses dépenses, comme les ailes mobiles du centre aquatique, ou en y ajoutant la balnéothérapie, il déclare que cela crée des emplois. Il oublie que ces emplois sont momentanés, le temps de la construction. Ce ne sont pas des emplois durables. Il ne s’agit pas là de véritables investissements productifs. S’il suffisait de dépenser de l’argent pour créer des emplois, ça se saurait. Tout le monde le ferait. Nous savons même que cela a été trop fait. C’est une des raisons de l’endettement disproportionné de nombreuses collectivités, y compris la notre. Nous constatons aujourd’hui que ces dettes créent des difficultés financières qui génèrent du chômage par contrecoup. C’est donc une politique économique qui va a contrario des besoins actuels. Cette politique crée du chômage et à Agde on persiste dans cette voie de la dépense outrancière, et même on s’en glorifie. Aujourd’hui, un choix de développement économique différent est absolument nécessaire.
Sur ces sujets, comme sur beaucoup d’autres, nous ne pouvons pas nous contenter d’une communication municipale lénifiante et formatée. Les agathois méritent mieux. Ils ont droit à une véritable information. C’est donc ce que nous allons faire, afin d’éclairer toutes ces questions. Quelles sont les alternatives à ces mauvais choix, à ces décisions hasardeuses, à ces erreurs, à ces échecs ? Qu’est-ce que les agathois ont à nous dire sur ces questions ? Nous allons aller au devant d’eux. »
La prochaine réunion publique se déroulera au Cap dans les semaines qui viennent. Le thème portera sur l’évolution des quartiers : Malfato, Île des Loisirs, village naturiste, etc. Ainsi de nouvelles approches, des alternatives émergeront, avec les agathois.
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Bénédicte MONDY, pour « Agde Gagnant »