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Agde, Sète, La Grande-Motte : les maires s'insurgent contre le projet de fermeture ou déplacement de plusieurs paillotes

Face aux résultats du rapport sur les paillotes réalisé par Thierry Leleu et Philippe Schmit, les maires Gilles d'Ettore, François Commeinhes et Stéphan Rossignol s'inquiètent de l'impact qu'auraient les fermetures définitives préconisées.

Photo d’illustration © Canva.

L’ancien préfet du Val-de-Marne Thierry Leleu, et l’inspecteur général de l’administration du développement durable Philippe Schmit, sont favorables à la fermeture des paillotes. Cette prise de position fait suite à l’inspection des paillotes dans le cadre de la réalisation d’un rapport de mission.

Le rapport confié à Thierry Leleu et Philippe Schmit

Le rapport propose de restructurer le littoral des communes d’Agde, La Grande-Motte et Sète. Ces mesures ont pour objectif de préserver le littoral de l’Hérault, qui accueille une forte biodiversité. Grâce à ce réaménagement du territoire, la biodiversité, le patrimoine architectural et paysager et les espèces fragiles seraient protégés.

Parmi les 81 paillotes du territoire :

  • 18 seraient maintenues dans le cadre de la loi “Littoral”
  • 25 seraient maintenues, dont 18 après les résultats d’une étude de leur impact
  • 17 seraient déplacées sur des plages qui ne relève pas de classification au titre de la protection des espèces ou des habitats
  • 16 sont illégales et seraient supprimées
  • Les 5 lots restants feront l’objet d’une étude d’impact.

Un atout économique et écologique

Le 31 janvier 2023, les maires des communes concernées ont pris connaissance de ce rapport ; le mardi 14 février, ils se sont réunis pour refuser ses préconisations. En effet, ils estiment que les paillotes produisent de nombreux emplois qui participent de la vie des communes et de celle des artisans locaux. Elles auraient donc un impact environnemental positif en favorisant le circuit-court. De plus, l’argent qu’elles engendrent est en partie reversé à la préservation des plages. Les municipalités se refusent à clore les paillotes. Elles préféreraient les maintenir “tout en les intégrant dans le nouveau dispositif environnemental”. 

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Commentaires

  1. Je pense que la pression touristique devient insupportable pour le milieu vivant et minéral, surtout autour du golfe du Grau-du-Roi. Ce bassin, Palavas compris, est en train de dépérir. Il suffit de plonger en bouteille pour s’en rendre compte. La Grande-Motte quant à elle aura presque perdu l’esprit de Balladur et du Général de Gaulle. La Grande-Motte est polluée par la présence du constructeur de catamarans en centre-ville et l’usage des produits toxiques nuit à la santé de la population à une époque où ces industries vont plutôt en extérieur. Enfin, le port, en principe ouvert au public, devient un port captif réservé aux catamarans par connivence entre l’entreprise et la mairie.
    Nous sommes très loin d’une attention sur la biodiversité dont on se targue. Le Parlement de la mer n’est pas à la hauteur des enjeux particuliers.

  2. Pour les paillettes concernées par des fermetures ou reclassements, quelle est la liste des établissements concernés pour chaque commune de l’Hérault.
    Les paillotes participent effectivement à l’économie locale, mais avec les urgences climatiques ce type de raisonnement n’est vraiment plus d’actualité ! Les centrales à charbon participaient aussi, tout comme les décharges de détritus à ciel ouvert, et tant d’autres responsables directement de notre situation climatique.
    Est ce aussi important pour les communes de sauvegarder à tout prix les rentes financières de quelques privilégiés ?

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