Environnement — Bassin de Thau

Bassin de Thau : le territoire jamais à sec d'idées pour préserver sa ressource en eau

Le Syndicat mixte du bassin de Thau doit adapter un flot de mesures, contenu dans le "Plan Eau" du Gouvernement, aux particularités du territoire. Une gestion responsable de cette ressource déjà enclenchée par l'établissement public depuis plusieurs années.

Le président Emmanuel Macron a présenté, le 30 mars dernier, le “Plan Eau” du gouvernement, soit 53 mesures visant à améliorer la gestion de l’eau menacée par le changement climatique et les périodes de sécheresse. Un plan foisonnant, décliné sur plusieurs thématiques, autour des économies d’eau, des solutions fondées sur la nature, de la lutte contre les pollutions, de la recherche et de l’innovation ou encore de la gouvernance.
Tous les usagers de l’eau sont concernés : agriculteurs, particuliers, entreprises, collectivités, gestionnaires de l’eau, etc. Le territoire de Thau, à travers son établissement public territorial de bassin, le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT) , va devoir s’emparer des mesures annoncées pour le décliner à l’échelle locale.

Une attention particulière sur les captages

Le “Plan Eau” envisage que les territoires portent une attention particulière à la protection des ressources en eau et notamment des captages. “Le territoire de Thau est bien en place pour répondre aux objectifs déclinés dans ce plan. Beaucoup d’actions proposées ont d’ores et déjà été engagées sur Thau”, indique Michel Garcia, président de la Commission locale de l’eau, vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée et conseiller municipal à Villeveyrac.

Exemple avec le programme de protection des milieux aquatiques, mis en place par le SMBT via l’outil VigiThau, s’inscrivant comme une déclinaison du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (le Sage). Ce document réglementaire établi à l’échelle locale a effectivement prévu que les milieux aquatiques, et particulièrement la lagune de Thau, fassent l’objet d’une démarche de réduction des apports polluants.

“Ce plan est bienvenu car il va apporter un coup d’accélérateur aux actions en place. Je me réjouis que les nouvelles orientations confirment le principe que “l’eau paie l’eau”, notamment à travers la suppression du plafond imposé aux agences de l’eau, qui se voyaient jusque-là privées des redevances non attribuées aux territoires chaque année. On ne peut enfin que se féliciter des moyens donnés aux territoires d’encourager les pratiques agricoles économes en eau”, estime Michel Garcia.

Protéger les zones vulnérables

A l’échelle du bassin versant, c’est l’ensemble des zones de captage, mais également ce qu’il convient de nommer les zones de sauvegarde qui font l’objet de mesures de protection. Les zones de sauvegarde sont cartographiées comme de potentielles sources d’exploitation pour les années à venir. Le “Plan Eau” va, de ce point de vue, “permettre de soutenir les mesures en faveur de la protection des zones vulnérables pour l’exploitation en eau sur le territoire. Il va permettre également de renforcer les moyens d’observation du territoire, comme le Réseau d’observation lagunaire co-piloté par l’Etat et le SMBT“, indique l’établissement.

Veiller à un approvisionnement suffisant en eau potable

“Le “Plan Eau” prévoit également que l’on puisse assurer un approvisionnement suffisant en eau potable pour les populations mais également pour les autres usages comme l’agriculture ou l’industrie. Ce défi auquel sont confrontés tous les territoires s’avère d’autant plus complexe dans des zones littorales en tension”, indique le SMBT. À cet effet, une étude besoins ressources en 2023 va interroger toutes les ressources en eau disponibles pour le territoire, aujourd’hui et à plus long terme, et également définir les besoins en eau pour l’ensemble des usages.

“Le SMBT va s’emparer des nouvelles mesures et moyens annoncés. L’objectif est de continuer sur le chemin de l’innovation pour s’adapter toujours mieux au changement climatique et sécuriser l’accès à l’eau pour les populations”, conclut Yves Michel, président du SMBT, vice-président de l’Agglo en charge du cycle de l’eau.

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